Nasri, enfin à maturité ?

A son aise pour son retour dans la peau d’un titulaire contre l’Australie (6-0), Samir Nasri a marqué des points alors se profilent que les barrages du Mondial 2014 pour les Bleus. Un énième retour en grâce pour le joueur de Manchester City.

Il n’a que 26 ans et pourtant Samir Nasri semble avoir déjà vécu plusieurs en équipe de France. D’abord présenté comme un espoir, celui qui a débuté à 17 ans sous le maillot de l’OM s’est petit à petit révélé comme un cadre. Un envol à Arsenal, un départ à Manchester City dans des conditions difficiles, une embrouille avec William Gallas et un Euro 2012 difficile ont petit à petit terni sa réputation. Au point d’être privé des Bleus pendant trois rencontres après des insultes proférées deux fois à l’encontre de journalistes lors de ce championnat d’Europe.

Titulaire vendredi contre l’Australie (6-0), pour la première fois depuis le 19 juin 2012 et une triste défaite contre la Suède (2-0) en match de poule de l’Euro, Samir Nasri (39 sélections) s’est en partie racheté. Sur le terrain en tout cas. Car dès son retour en sélection, le milieu de terrain avait assuré le service après-vente. Face à la presse, et alors qu’il préparait une rencontre en Belgique l’été dernier, Nasri avait formulé des excuses. Comme pour rattraper le temps perdu. Et ça marche. Même si l’adversaire australien n’avait rien d’un épouvantail, le joueur de Manchester City a joué juste et collectif. Sans jamais vouloir se draper dans le rôle du sauveur, lui qui avait parfois tendance à trop gardé le ballon.

La piqûre de rappel de Deschamps

Positionné derrière l’attaquant de pointe, Nasri a parfaitement combiné avec Franck Ribéry et a été de tous les bons coups, poussant le méritant Mathieu Valbuena sur le banc. Pour ce match en tout cas. Car rien ne semble figé. Le sélectionneur Didier Deschamps ne s’est d’ailleurs pas privé d’un rappel à l’ordre : « Son envie, sa faim se voient. Il l’a très bien retranscrit sur le terrain. Il sait qu’il est dans un projet collectif avec des règles de vie et tout le monde doit rester dans ce cadre-là. » L’intéressé précise : « Lorsqu’on joue derrière une ligne de trois et qu’il y a du mouvement et des solutions, pourquoi compliquer le jeu alors qu’on peut jouer en une touche ? »

Il lui faudra maintenant s’installer durablement au sein du 11 de Deschamps. Lui se sent prêt : « Je sais ce que c'est de ne pas être en équipe de France. Pendant mon année d'absence, j'ai eu le temps de réfléchir. Je me suis mis au diapason pour apporter ma pierre à l'édifice. » Utilisé à de nombreuses reprises par Deschamps, Mathieu Valbuena sait lui à quoi s’en tenir. « C’est vrai que c’est un rôle (dans l’axe, ndlr) qu’il affectionne, comme moi, ne cache pas le joueur de l’OM. Tout se passe bien pour moi, tant mieux. Je pense que pour l’équipe c’est le plus important et je vais essayer de me donner encore plus pour être performant. » A Deschamps de trancher. Dès mardi contre la Finlande.

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PTa avec JS