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Nasri : « J'ai fait preuve d'intelligence »

Samir Nasri exulte après avoir inscrit le penalty qui envoie la France à l'Euro 2012

Samir Nasri exulte après avoir inscrit le penalty qui envoie la France à l'Euro 2012 - -

Buteur ce mardi soir sur penalty face à la Bosnie (1-1), Samir Nasri a envoyé les Bleus à l'Euro 2012. Le Mancunien revient sur cette soirée crispante mais aussi sur son parcours parfois chaotique en sélection. Il estime avoir fait sa mue.

Samir, quel sentiment vous procure la qualification directe pour le prochain Euro 2012 ?

Je suis soulagé et heureux parce que l’essentiel est fait. On a accroché la qualification qui était l’objectif de départ. En première période, on s’est fait peur, on n’a pas attaqué le match comme il fallait. Les Bosniens se sont créés pas mal d’occasions. On s’est un peu fait secouer à la mi-temps par Jean-Louis (Gasset, adjoint de Laurent Blanc, ndlr). C’est quelqu’un du Sud qui a su trouver les mots pour remettre les choses en place (rires). On est revenus avec de meilleures intentions en pressant plus haut.

Aviez-vous la pression avant de tirer le penalty ?

Il y avait de la pression mais à un moment donné, il faut prendre ses responsabilités. Je me suis désigné avant le match pour tirer les penalties. Je ne me suis pas posé de questions.

Est-ce le but le plus important de votre carrière ?

Oui, je pense puisqu’il nous envoie directement à l’Euro. Passer par les barrages aurait été difficile parce qu’on a fait la course en tête. On est parti de très bas après la Coupe du monde 2010. Et là, on se qualifie directement pour une phase finale. On a acquis de l’expérience mais il nous reste pas mal de chemin à faire.

« On manque d'expérience internationale »

Comment expliquez-vous cette première période complètement manquée ?

Il ne faut pas sous-estimer cette équipe. Il y a des joueurs très techniques qui ont fait tourner le ballon. On est une équipe jeune qui manque d’expérience au niveau international. Dès l’entame de match, on s’est mis trop de pression. On a joué le match avant dans nos têtes. En deuxième mi-temps, on a joué avec nos principes et plus en équipe.

Que manque-t-il à cette équipe de France pour exister au plus haut niveau international ?

On va déjà récupérer nos joueurs blessés et nos cadres. Le fait de travailler sur des matches amicaux sans pression va nous permettre de progresser. Ce qui nous manque, c’est cette expérience du haut-niveau. Les Espagnols et les Allemands sont habitués de disputer des demi-finales ou des finales de championnat d’Europe ou de Coupe du monde.

A titre personnel, vous semblez enfin vous épanouir en équipe de France après avoir été critiqué. Avez-vous le sentiment de revenir de loin ?

Ce n’est pas une fin en soi. Je me suis trompé, comme je l’ai dit le mois dernier. J’étais sincère quand je l’ai dit. J’ai pris du recul et j’ai analysé les choses. J’ai fait preuve d’intelligence sur ce coup-là. Je suis revenu avec un autre état d’esprit et on voit la différence. Je suis plus en osmose avec mon coach. Ça se ressent sur le terrain.