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Nasri : « Je n’ai jamais été un petit con »

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Le meneur de jeu des Gunners qui jouera presque à domicile mercredi (21h) à Wembley contre l’Angleterre se défend d’avoir mauvais caractère et affiche ses ambitions en équipe de France.

Samir, quand verra-t-on un Nasri aussi flamboyant en équipe de France qu’à Arsenal ?
Dès mercredi, je l’espère. Avant, je n'ai pas vraiment eu ma chance en équipe de France. Je joue depuis que Laurent Blanc est en fonction. J’espère vraiment faire les mêmes prestations avec les Bleus qu'à Arsenal, car il est important de franchir un palier au niveau international.

Que répondez-vous à ceux qui vous reprochent votre mauvais caractère ?
Qu’ils se sont trompés en me jugeant. Ils se sont basés sur des « on dit ». Je n’ai jamais été un petit con comme on a pu le faire croire. Je n’ai jamais eu de problème à Marseille, ni à Arsenal. J’ai mon caractère, je l’assume. Je ne courbe pas l’échine pour faire plaisir à certains. Quand j’ai quelque chose à dire, je le dis. C’est mon tempérament.

Que pensez-vous de la polémique sur les primes ?
Pour ma part, je ne me sens pas concerné par cette histoire-là. Je n'étais pas à la Coupe du monde et je ne vais donc pas me lancer dans une polémique. Mais après je pense qu’il faut faire table rase du passé et régler ces problèmes-là en interne afin de passer à autre chose. Il y a un match excitant à jouer contre l’Angleterre. On a mieux à faire que de polémiquer sur les primes.

Lundi vous vous êtes préparé au centre d’entraînement des Gunners. Cela doit être une impression particulière pour vous le Londonien d’adoption…
En fait, c’est un peu comme à la maison. Il n’y a pas de décalage horaire et il n’y a pas de repère à prendre puisque j’ai mes habitudes au centre d’entraînement d’Arsenal. Toutes mes affaires sont là-bas. Sinon le fait de jouer à Wembley, un Angleterre – France ça a une saveur excitante. On sait qu’il y a une rivalité entre les deux pays. C’est forcément des rencontres que n’importe quel joueur a envie de jouer.

Pouvez-vous jouer avec Yoann Gourcuff en équipe de France ?
Il n’y a aucun problème avec Yoann. Au contraire, c’est toujours bien de jouer avec des joueurs qui ont des responsabilités techniques au milieu de terrain. On peut se trouver les yeux fermés. Cette relation privilégiée, je l’ai avec Cesc (Fabregas) à Arsenal et je l’avais avec Franck (Ribéry) à Marseille. Je ne vois pas pourquoi ça poserait problème de jouer avec Yoann.

Comment expliquez-vous le début de saison décevant de l’OM ?
Didier Deschamps n’a toujours pas trouvé la bonne formule. Le secteur offensif a été chamboulé avec les départs de Mamade (Niang) et Hatem (Ben Arfa). Gignac et Rémy doivent trouver leurs automatismes avec Lucho qui reste selon moi le joueur essentiel de l’OM. Quand ce sera réglé, on verra déjà un tout autre visage de Marseille.

Pourriez-vous revenir à l’OM ?
Bien sûr ! J’ai intégré ce club quand j’avais neuf ans. Je l’ai quitté à 20 ans. C’est mon club de cœur. Il compte beaucoup pour moi.