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Nasri : « Pourquoi ne pourrais-je pas jouer avec Gourcuff ? »

Samir Nasri

Samir Nasri - -

De retour en équipe de France, le meneur de jeu d’Arsenal pourrait se retrouver en concurrence avec le Lyonnais. Une situation qui n’effraie pas le Gunner avant d’aborder les matches éliminatoires face à la Roumanie et au Luxembourg.

Samir Nasri, vous étiez absent lors des deux premiers matches de qualification de l’équipe de France. Ce retour en Bleu doit vous soulager ?
Je suis très heureux, oui. Ça me fait du bien de renouer avec l’équipe de France. On a deux matches à domicile et on a cœur de renouer avec la victoire.

Comment vous sentez-vous ?
Très bien. J’ai bien récupéré de ma blessure au genou et j’ai enchaîné pas mal de matches depuis mon retour. Le physique est là maintenant je ne vous cache pas que je suis un peu touché par la défaite face à Chelsea en championnat (2-0).

Est-ce que ce retour en sélection ne constitue-t-il pas pour vous une nouvelle chance, un nouveau départ en équipe de France ?
Ce n’est pas un vrai nouveau départ. Il y en a eu un en Norvège et après, j’ai raté le dernier rassemblement. C’est sûr qu’à 23 ans, il faut s’imposer pour faire partie des cadres de cette équipe. On n’aura pas plusieurs chances de le faire. Quand le train passe, il faut le prendre. On ne sait jamais ce que l’avenir vous réserve.

Dans quelle position vous attendez-vous à évoluer ?
Pas en numéro 6, ça c’est sûr (rires). Plus sérieusement, jouer dans l’axe ou sur un côté ne me dérange pas. Je le fais déjà à Arsenal. Tout dépendra du dispositif que le sélectionneur choisira.

Vous n’êtes pas le seul meneur de jeu à disposition de Laurent Blanc. Il y a également Yoann Gourcuff et un seul poste de numéro 10 à pourvoir…
Ça peut être Gourcuff ou Nasri ou Gourcuff et Nasri. Je pense qu’il ne faut pas se priver, si on en a l’occasion, de faire jouer deux meneurs de jeu ensemble. L’Espagne arrive bien à faire cohabiter Xavi et Iniesta. Avec Arsenal, je joue aux côtés de Fabregas, alors je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas être associé à Gourcuff. On a déjà joué ensemble en espoirs.

Jouer au stade de France ne vous effraie pas. Certains de vos coéquipiers ont paru en-dedans contre la Biélorussie.
Je n’ai pas d’appréhension. Un grand stade, 80 000 personnes, ça doit vous galvaniser. Mais au vu des derniers résultats, il y a peut-être un petit manque de confiance sur le plan mental, c’est sûr. Lors de la défaite contre la Biélorussie (0-1), il y avait de l’appréhension, notamment dans le dernier geste. Il faut changer ça.

Un petit mot sur la blessure d’Hatem Ben Arfa, gravement touché en championnat par le Néerlandais Nigel De Jong. Cela vous touche ?
Bien sûr. C’est un ami, on a joué pendant cinq ans en sélections de jeunes. Je lui souhaite un bon rétablissement. Je ne comprends pas que l’arbitre, en le voyant sortir avec une civière et une bouteille d’oxygène, n’ait pas donné de carton rouge à De Jong. J’espère que cette épreuve rendra Hatem plus fort. Je ne l’ai pas eu encore au téléphone. J’attends qu’il parle avec sa famille d’abord.

Propos recueillis par Fabien Lefort