Quand Karembeu entend le malaise de Ronaldo…

Dans la nuit du 11 au 12 juillet 1998, le meilleur joueur de la planète est victime d’un malaise alors que se profile la finale de la Coupe du monde. Christian Karembeu avait assisté en direct sur une radio espagnole à la crise d’épilepsie de Ronaldo. Témoignage.

France-Brésil. La finale de rêve pour la Coupe du monde 1998. En France, bien sûr, mais aussi de l’autre côté de l’Atlantique. Tous les supporters de la Seleçao veulent qu’une cinquième étoile briller sur le maillot auriverde. Pour y parvenir, ils comptent sur leur atout numéro 1. Un certain Ronaldo, qui terrorise les défenses européennes depuis son arrivée au PSV Eindhoven en 1994. Au Barça, puis à l’Inter Milan, où il remporte le Ballon d’Or en 1997, il s’impose comme le meilleur joueur du monde. Mais dans la nuit du 11 au 12 juillet, la star se sent mal. On ne l’apprendra qu’après la finale, perdue par le Brésil, et des enquêtes s’ouvriront dans son pays pour faire la lumière ce qu’il s’était réellement passé.
Christian Karembeu, qui allait affronter Ronaldo ce fameux 12 juillet 1998, était lui l’un des seuls à avoir eu connaissance du problème de santé de l’attaquant brésilien. « On était 11 ou 12 joueurs du Real Madrid à jouer la Coupe du monde, a raconté le Kanak dans Luis Attaque ce mercredi. Il y avait Panucci avec l’Italie, Roberto Carlos avec le Brésil, Seedorf avec les Pays-Bas, Sucker avec la Croatie. On passait à la radio espagnole la veille de la finale avec le président du Real Madrid. J’étais avec Roberto Carlos à l’antenne. Je l’ai entendu crier à Ronaldo d’arrêter de faire des grimaces. En fait, il faisait une crise d’épilepsie. J’en ai informé Aimé Jacquet en lui disant ‘‘je crois que Ronaldo ne va pas jouer’’. Après, dans les 24 heures qui ont suivi, on a vu qu’il était allé à l’hôpital. Ça a été une surprise pour nous qu’il joue. »

Ronaldo a demandé à Zagallo de jouer

Malgré des examens médicaux le matin de la finale à la clinique des Lilas, Mario Zagallo aligne Ronaldo pour la finale de la Coupe du monde. « J’en ai parlé après le match avec Roberto Carlos et Giovanni, confie Christian Karembeu. Ronaldo, en venant au stade, n’a pas vu son nom. Il a alors demandé à être dans l’équipe de départ. » Plus de douze ans après, le mystère du 12 juillet 1998 s’est éclairci.