Quatre raisons d’espérer

Benzema et Mexès - -
Relancer Benzema
Rémy, Saha et Hoarau forfait, Benzema devrait débuter à la pointe de l’attaque à Sarajevo. Il s’agira de sa première titularisation depuis France-Autriche (3-1) en octobre 2009. Blessé à la cheville, le Madrilène avait dû déclarer forfait face à la Biélorussie. Lors d’une opposition à l’entraînement samedi, Benzema, auteur d’un doublé, a rassuré Laurent Blanc malgré une nouvelle alerte ce dimanche. Invité dimanche sur le plateau de Téléfoot, il a aussi confié qu’il était un autre joueur cette saison : « J’ai de nouvelles ambitions. Je suis prêt au combat avec le Real Madrid et l’équipe de France. » Si cette renaissance demande confirmation sur le terrain, elle réjouit le « Président », un brin taquin : « Je suis heureux de voir qu’il est prêt à faire des sacrifices… notamment au niveau diététique. » Avec 28 sélections pour 8 buts, Benzema est le meilleur buteur du groupe France et le deuxième joueur le plus capé derrière Malouda. Privé de Coupe du monde, il doit saisir sa chance en Bosnie.
Profiter des espaces
Les dernières sorties le démontrent : les Bleus n’aiment pas faire le jeu. Jamais à l’aise face à des adversaires regroupés en défense, ils auront davantage d’espace au stade Asim Ferhatovic-Hase contre une sélection bosniaque qui aime avoir la maîtrise du ballon. « Cela va nous permettre de mieux exprimer notre jeu », espère Abou Diaby. Face à la Biélorussie, les Bleus ont souvent été plus menaçants lorsqu’ils partaient de loin. Mais avec 55% de possession du ballon, ils ont le plus souvent buté sur un mur : « Il y avait peu d’espace alors que j’aime ça », souffle Jérémy Ménez. En Bosnie, le Romain (s’il joue) et ses partenaires devront faire parler leur vitesse.
Imposer la puissance athlétique
Laurent Blanc a-t-il fait remarquer à ses joueurs qu’aucun d’entre eux n’avaient reçu un carton jaune contre la Biélorussie ? Possible car le sélectionneur a déploré le manque d’agressivité de son équipe. « On est encore un peu tendre », soupire Blanc qui garde en mémoire la passivité de sa défense sur le but biélorusse. A Sarajevo, un tout autre combat attend les Bleus : « Il va falloir augmenter notre impact physique, poursuit Blanc. Les Bosniaques vont essayer de nous intimider. Il faudra avoir les armes pour lutter. » Dans cette optique, le Bordelais Alou Diarra devrait effectuer son retour pour apporter son impact physique dans les duels. Avec Diaby et Mvila, le milieu de terrain français sera costaud : « D’autant qu’avec Mexès, Sakho ou Rami, on a de la taille, ajoute Blanc. Dans le domaine athlétique, on peut rivaliser. »
Jouer plus relâché
Crispés, les Bleus ? C’est peu de le dire. Pour la plupart novices au niveau international, les jeunes Tricolores n’ont pas réussi à évacuer la pression inhérente à un premier match capital au Stade de France : « Lorsque vous faite vos débuts devant 80 000 personnes, vous avez les papilles qui tremblent un peu », reconnaît Laurent Blanc. Pas à son avantage face aux Biélorusses, Jérémy Ménez, titulaire pour la première fois avec le maillot bleu vendredi, le confirme : « J’ai ressenti beaucoup de pression, confie le Romain. Il y avait ma famille dans les tribunes, j’étais crispé. Je ne me suis pas du tout lâché. » En Bosnie, les jambes de Ménez, Rami, Gameiro & co trembleront sans doute moins à l’heure de partir au combat. Et Ménez l’assure : « Un groupe peut naître mardi soir si on fait quelque chose de bien. » Il ne coûte rien de le croire