Rémy : « Ça me fait du bien à la tête »

Perturbé par sa situation personnelle, le jeune attaquant niçois affirme que sa convocation en équipe de France lui permet d’oublier ses déboires sur le marché des transferts.

Loïc Rémy, comment s’est passée votre arrivée à Clairefontaine ?
On est tous arrivés au château aux alentours de midi. On a eu un débriefing de Laurent Blanc qui nous a expliqué le mode de fonctionnement du groupe. On l’a senti ferme dans son discours, plein d’ambition.

Laurent Blanc a-t-il imposé des règles strictes au groupe ?
D’abord le respect des horaires, et puis les règles habituelles : pas de téléphone à table, avoir la tenue conforme… Tout a été écrit au tableau.

Le courant est-il bien passé avec le sélectionneur ?
Etre face à quelqu’un qui a côtoyé le haut niveau aide beaucoup. Pour nous, c’est très enrichissant. On le sent très proche des joueurs, même si on ne le côtoie que depuis peu de temps. Dans son discours, il était détendu, il posait son regard sur chacun de nous. On sent vraiment que les joueurs ont envie de faire quelque chose avec lui.

Le contexte très particulier de ce premier match après le fiasco de la Coupe du monde n’ajoute-t-il pas de la pression sur le groupe ?
La Coupe du monde est passée. Nous, on est justement là pour redorer le blason. Certains joueurs ont pris leur retraite, ces places-là, c’est à nous de les prendre. On va travailler sur les deux-trois entraînements qui sont programmés et essayer d’être présent le jour du match. Chacun va tenter de tirer son épingle du jeu tout en restant dans les règles que le coach a imposées. On sait que c’est une sorte de match test pour la nouvelle ère qui arrive.

Vous qui ne savez toujours pas où vous poserez vos valises la saison prochaine, cette convocation doit être une bouffée d’air frais ?
Ça me fait du bien à la tête. Toutes les opportunités sont bonnes pour penser à autre chose. Ça fait trois Mercatos de suite que c’est compliqué pour moi. La situation doit se clarifier pour que je puisse jouer plus sereinement. Je vis au jour le jour et je lis les journaux, comme tout le monde. C’est vraiment délicat.

Propos recueillis par J.S. et M.B.