Ribéry : « J'ai mûri »

De retour chez les Bleus, après avoir manqué au début du mois pour cause de blessure le match amical contre le Chili, le milieu offensif du Bayern Munich a le sentiment de revivre après deux saisons très compliquées. En forme, il souhaite se montrer influent en Albanie vendredi. Sur le côté gauche, comme au Bayern Munich.

Franck, êtes-vous satisfait de retrouver l'équipe de France à l'occasion de ces deux matchs en Albanie et en Roumanie ?

Je suis content. Pouvoir revenir en équipe de France, c’est toujours un bonheur, un plaisir. J’étais un peu déçu de ne pas être là pour le dernier match, contre le Chili (1-1, ndlr). Le coach ne voulait pas prendre de risques par rapport à ma blessure (à une cheville, ndlr). C’était encore trop tôt. J’ai travaillé. Je suis content parce que je suis bien revenu de ma blessure. Et au niveau de la forme, je me sens très bien.

Laurent Blanc estime que vous pouvez apporter davantage aux Bleus...

Je comprends tout à fait le coach. Pour lui, ce n’est pas facile. Ce que je peux lui apporter, c’est déjà de retrouver mon niveau à 100%. Je suis en train de le démontrer avec le Bayern. Retrouver le plaisir de jouer et jouer libéré, ça m’avait manqué pendant deux ans. Et oublier tout ce qui s’est passé en équipe de France lors de ces deux dernières années. Toutes les mauvaises choses sont maintenant mises de côté. Je pense plus au football. C’est important pour moi. Je peux lui apporter ce que j’ai fait à mes débuts en équipe de France.

« A gauche, comme au Bayern »

Cette période très difficile vous a-t-elle changé ?

Ça m’a beaucoup changé. J’ai mûri. Ça m’a permis d’avancer. J’ai affronté beaucoup de choses. Il y a des moments où il faut faire le dos rond et assumer. C’est la vie, même si ce n’est jamais évident. Je suis vraiment heureux que ça se passe beaucoup mieux depuis le début de la saison. C’était très important pour moi aussi de faire une bonne préparation d’avant-saison. Pendant deux ans, je n’avais pas fait de préparation. Ce n’est pas facile à gérer. On s’entraîne tout seul, on ne fait pas de matchs amicaux, on n’est pas vraiment dedans.

Avez-vous retrouvé vos meilleures sensations ?

Les sensations, je les ai. Je retrouve mes dribbles, ma percussion. Je me sens vraiment léger. Je retrouve la confiance et le plaisir de jouer.

Votre préférence va-t-elle toujours au côté gauche ?

Ce n’est pas que j’ai une position préférée. Tout le monde a bien compris qu’au Bayern, je joue à gauche. C'est là où je suis le plus performant. Le coach (Laurent Blanc, ndlr), lui aussi, m’a fait jouer à gauche. Ce sera à lui de décider. Moi, je viens en équipe de France pour jouer, pour évoluer encore à gauche comme je le fais avec le Bayern. C’est très important pour moi et pour l’équipe.