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Sagnol : « Pas encore de leader technique chez les Bleus »

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Avant le match amical France-Brésil de mercredi (21h) à Saint-denis, l’ancien latéral du Bayern Munich émet un avis sans concession sur un groupe France en manque de leader technique. « Le seul qui pourrait le devenir, c’est Samir Nasri », souligne-t-il.

Willy Sagnol, cette équipe de France version Laurent Blanc a-t-elle un avenir ?
Les générations, qu’elles soient douées ou moins douées, sont jugées sur leurs résultats. Si l’équipe de France gagne une compétition majeure ou atteint un dernier carré, on pourra parler de bonne génération. C’est encore trop tôt pour le dire. Le match contre le Brésil, il faut le prendre comme une étape supplémentaire dans la progression collective. Une victoire ou une défaite, ça ne va pas changer grand-chose. Mais ce match sera un point d’appui pour le sélectionneur.

Les Bleus ne manquent-ils pas d’un vrai leader technique ?
C’est sûr que quand on a la chance d’évoluer dans des équipes avec des Zidane, Platini, Kopa ou Fontaine, ça aide. Je n’ai pas l’impression qu’il y en ait un actuellement. Le seul qui pourrait le devenir, c’est Samir Nasri. Mais il faut lui laisser le temps. Le vrai leader technique de cette équipe, ce doit être lui dans les mois et les années à venir.

Quid de Yohan Gourcuff ?
J’attends confirmation. Il a montré des choses très intéressantes à Bordeaux la première année. Depuis qu’il est à Lyon, il a du mal à trouver sa place, même s’il a fait un bon match contre Bordeaux dimanche. Mais la philosophie de jeu n’est pas la même. Gourcuff, c’est un bon joueur. Mais je me pose la question de savoir s’il ne s’est pas trompé en allant à Lyon. Le jeu d’Arsenal lui aurait bien convenu. Il pourra gagner des titres à Lyon, jouer la Ligue des champions, mais je n’ai pas l’impression que ça lui corresponde bien.

Pourra-ton retrouver le vrai Ribéry un jour ?
J’espère, pour le Bayern et pour les Bleus. La grosse qualité de Franck, c’était son insouciance. Après tout ce qui s’est passé, il s’est posé beaucoup de questions. Ça a forcément joué sur son niveau de jeu.

Le France-Brésil de 2006 reste un grand moment de votre carrière. Cela reste-t-il un grand souvenir ?
Oui, évidemment. Parfois, sur certains matches, tu sais que rien ne peut arriver, une force collective se dégage. Et il y avait un grand Zizou. Je parlais de leader technique, l’exemple est parfait : dans les grands matches, les grands joueurs sont toujours présents.