Tirage au sort : les Bleus attendent le verdict

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Vu l’enthousiasme qu’avait suscité le tirage de l’Ukraine en barrage, les Bleus se garderont bien d’avoir un avis tranché sur ce que le sort leur réserve au Brésil. Pour cette équipe de France capable du meilleur comme du pire, la notion de groupe facile ou difficile n’a ainsi plus grand sens, et c’est un Didier Deschamps particulièrement précautionneux qui évoque le tirage au sort de ce vendredi : « Evidemment, il y a des tirages sur le papier qui peuvent être plus ou moins compliqués. Mais on l’a vu en tirant l’Ukraine pour les barrages : ça n’a pas été simple. Là, c’est le must, les meilleures équipes mondiales, donc on verra ce qui nous attend. »
On verra bien… Le patron des Bleus ne croit pas si bien dire, tant il serait vain de se livrer à un quelconque pronostic. La FIFA ayant décidé, non sans faire grincer quelques dents, d’effectuer un tirage préalable pour faire basculer un des membres du chapeau 4 (celui de la France) dans le chapeau 2, les scénarios envisageables sont quasiment infinis. L’instance internationale a surpris son monde en ne se basant pas sur le classement FIFA pour reverser directement la France (plus mauvaise équipe européenne), augmentant considérablement les chances de Ribéry et ses coéquipiers d’éviter les grosses cylindrées du Vieux Continent, comme l’Italie, l’Angleterre ou les Pays-Bas.
Zidane veut une poule relevée
C’est donc sur fond de flou artistique total et de polémique que la France s’apprête à découvrir à quelle sauce elle sera mangée - ou pas - au pays du football. Quoi qu’il en soit, Zinedine Zidane, l’un des préposés au tirage, estime qu’avoir la main lourde ne serait pas forcément mauvais pour l’équipe : « La France doit jouer contre les meilleurs dans cette Coupe du monde, pour aller le plus loin possible. Donc ce qui serait bien, c’est qu’ils aient un tirage difficile d’entrée pour qu’ils rentrent dans le vif du sujet. »
Attention tout de ne même à ne pas en sortir prématurément du « vif du sujet », en intégrant par exemple le groupe du Brésil, que redoute Noël Le Graët : « On y va confiants, en progrès je pense, savoure le président de la FFF. Le groupe bien entendu a de l’importance mais il faut laisser les choses se faire. Je pense qu’il faut éviter le Brésil, le pays organisateur est toujours le favori d’une compétition. Je pense qu’il faut déjà qu’on reste dans le pot 4 pour éviter les équipes européennes, et après on verra. » Après être passés tellement près de l’élimination, les Français devront en tout cas savourer le verdict, quel qu’il soit. Même en cas de "groupe de la mort", contre quoi ni le chapeau 2, ni le chapeau 4, ne peut les immuniser…
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