Toulalan : « Tout reste jouable »

Malgré quatre points de retard sur la Serbie avant les deux derniers matches de qualification, Jérémy Toulalan conserve un mince espoir d’accéder directement à la Coupe du monde.

Jérémy Toulalan, que pensez-vous de l’atmosphère autour des Bleus à Guingamp ?
Les gens sont contents de voir l’équipe de France, qui est rarement venue en Bretagne. Ils sont derrière nous. C’est important après les moments difficiles qu’on a vécus ces derniers temps. Ici, ce sont vraiment des supporters. Dans d’autres villes, ils sont plus spectateurs.

On a appris la tenue récente d’une réunion avec Noël Le Graët (vice-président de la FFF) concernant le sélectionneur, pour exprimer votre ras-le-bol de cette « chasse à l’homme »…
On sait tous qu’on est derrière le sélectionneur. On n’a pas besoin de le dire. Il faut simplement le prouver sur le terrain. C’est le plus important et c’est ce qui va le plus le toucher. On doit faire les mêmes efforts que ceux qu’on a faits contre la Roumanie et la Serbie.

Ce genre de réunion pour soutenir Domenech montre-t-il que le groupe à une âme désormais ?
Le groupe a une âme. On n’avait pas forcément de message à passer. Le président nous a parlés pour nous dire que lui, la Fédération et les gens étaient derrière nous. Depuis un moment c'était compliqué mais on a réussi à rester bien solidaire. Si on sent en plus une ferveur autour de nous, ça ne peut être qu’un plus.

Croyez-vous encore à la qualification directe ?
Elle reste possible et on y pense. On sait qu’on doit d’abord s’occuper de nous en gagnant les deux matches qui viennent. Après, si la Serbie peut faire des faux-pas, ce ne sera que du bonus pour nous. Tout reste jouable. On pense déjà à assurer cette place de barragiste, puis à faire le maximum pour être premiers, même si pas grand monde n’y croit.

A Lyon, Claude Puel vous a installé en défense centrale ces derniers temps. A quand chez les Bleus ?
Je préfère attaquant ! Je devrais jouer milieu de terrain, il ne devrait pas y avoir de souci là-dessus. Mais si le sélectionneur me le demandait, je suis au service de l’équipe de France et je le ferais volontiers.

Marc Benoist & Pierre-Yves Leroux