Trapattoni : « C’est notre finale de Coupe du monde »

Le charismatique sélectionneur de la République d’Irlande exige de ses joueurs « quelque chose en plus » pour éliminer l’équipe de France lors d’un barrage qui revêt à ses yeux une importance extrême.

En s’installant pour sa conférence de presse, Giovanni Trapattoni a plaisanté avec les journalistes présents sur place, et en particulier avec les Français qu’il s’est amusé à compter. Puis avant de s’exprimer, l’Italien a lancé : « Je ne parle pas français. Remarque, je ne parle pas anglais non plus. » Le tout sous les rires d’une salle déjà conquise. Et puis sans attendre la première question, le technicien italien s’est élancé…

Dans le passé, on a dit beaucoup de choses sur ce match. Maintenant, nous mettre en application sur le terrain tout ce que nous avons pu nous dire. J’ai vu les derniers matchs à Dublin et Paris en 2006. L’Irlande pouvait gagner sa qualification sur ces deux matchs. Ce match sera pour nous une nouvelle opportunité. Quoi qu’il arrive, nous devons être fiers. Nous devons avoir la volonté de nous qualifier. Les bonnes attitudes. Mais nous devons ajouter quelque chose en plus. Nous devrons garder notre sérénité, car dans ce genre de rendez-vous, de nombreux joueurs peuvent perdre leur calme. Nous devons jouer avec la tête froide et jouer comme nous savons le faire. C’est seulement avec cette mentalité qu’on peut battre la France.

Que devra faire l’Irlande pour battre la France ?
Toute l’équipe devra avoir le même état d’esprit. Il faudra réaliser la même performance, avoir tous les même attitudes que lors des derniers matchs de qualification. Mais je crois qu’il faudra un petit quelque chose en chose en plus. Dans ce match il faudra absolument garder son calme parce que c’est comme une finale de coupe ou une finale de Coupe du monde. Pour nous, c’est vraiment une finale de Coupe du monde.

Est-ce le match le plus important de votre carrière ?
Dans ma carrière, même quand je gagnais, ce n’était jamais suffisant. Les gloires du passé ne me suffisent pas. Tout ce que j’ai réalisé ce n’était à chaque fois qu’une étape dans ma vie. Ça m’a permis de beaucoup voyager en Allemagne, au Portugal, en Autriche et aujourd’hui en Irlande. Tout ça pour ressentir ce que représente vraiment le foot international. Mais vous savez, changer de pays, découvrir une nation, s’adapter à une nouvelle langue, à de nouvelles habitudes, découvrir de nouveaux joueurs, c’est aussi fort que remporter un championnat ou une Coupe. C’est ça pour moi un bon résultat.

Que pensez-vous dire aux joueurs ?
Nous y croyons. Nous devons y croire. Nous n’avons pas perdu en phase de groupe. Nous devons gagner. J’ai demandé aux joueurs pourquoi nous avions réussi ces résultats. Je leur ai dit que c’était grâce à eux. Mais nous devons faire quelque chose de plus sur cette rencontre.

Que pensez-vous des dernières sorties verbales de Raymond Domenech ?
Il y a des moments où la psychologie est importante. Mon équipe doit avoir confiance. C’est important pour nous de ne pas réagir à ses propos. Domenech n’est pas un obstacle. Et puis nous ne sommes pas obligés de lire ce que vous écrivez. Nous avons du respect pour votre travail, mais c’est important de nous concentrer sur notre jeu.

La rédaction - Loïc Briley