Trois cadres des Bleus sont fâchés

Samir Nasri - -
Bien que décevant sur le terrain, Patrice Evra garde la confiance de Laurent Blanc mais aussi du groupe. Selon nos informations, le Mancunien reste en effet un joueur apprécié dans le vestiaire. Son expérience et sa combativité parlent pour lui. Mais sa communication est épouvantable. Il semble garder une rancœur tenace à l’égard de la presse française depuis Knysna. Du coup, son image ne s’améliore pas.
Avec les Bleus, Evra apparaît le plus souvent crispé et tendu. Mardi soir, il s’est fendu d’un très arrogant « vive la France » à l’issue de la partie pour esquiver la presse française. En agissant de la sorte, il se met sous pression. Florent Malouda n’a lui pas non plus voulu s’exprimer. Mais il l’a fait de manière plus diplomatique. Sportivement, il semble avoir perdu du crédit aux yeux de Blanc surtout au poste d’attaquant droit, qui ne le convient guère.
Nasri en difficulté
Il vit mal cette situation. Reste à savoir si le Guyanais, qui peut à tout moment asséner certaines vérités, va se résoudre un jour ou l’autre à les lâcher ou pas, que ce soit en interne ou en externe. Quant à Nasri, il est clairement en difficulté. Lui aussi reste apprécié dans le groupe mais son comportement sur le terrain suscite des interrogations auprès du sélectionneur mais aussi auprès de certains joueurs. Le nouveau joueur de Manchester City a désormais un mois pour se refaire une santé en club. Sinon, il pourrait continuer à fréquenter le banc pendant quelques temps…
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Un air de déjà vu...|||
La lucarne d’Emil Kostadinov hante encore le Parc des Princes. Le 17 novembre 1993, la Bulgarie s’impose in-extremis à Paris et prive la France du Mondial américain. Quelques semaines plus tôt, les joueurs de Gérard Houiller avaient pourtant déjà traversé l’Atlantique. Enfin presque. Un point suffisait à sceller leur qualification. Face à Israël, qui n’avait gagné aucun match dans ces éliminatoires, et la Bulgarie, l’affaire semblait pliée. Mais après une improbable défaite contre l’état hébreu (2-3), les coéquipiers d’Eric Cantona avaient à nouveau chuté face aux Bulgares (1-2)… Une élimination aux allures de fiasco que les hommes de Laurent Blanc tenteront d’éviter le mois prochain face à l’Albanie (le 7 octobre) et la Bosnie-Herzégovine (le 11). En tête de leur groupe, avec un point d’avance sur hommes de Safet Susic, les Bleus ont leur destin en mains pour la qualification à l’Euro 2012. Comme en 1993, ils s’apprêtent à conclure leur campagne par deux matches à domicile. Une contre-performance les enverrait certainement en barrages. Mais là encore, il ne sera pas question de bons souvenirs. Personne n’a oublié la double confrontation irrespirable face à l’Irlande (0-1 à Dublin, 1-1 ap au Stade de France) en novembre 2009. La main de Thierry Henry orne les livres d’histoire. Le crash de Knysna au Mondial sud-africain suit juste après. Des pages sombres que les partenaires de Karim Benzema espèrent laisser aux archives. A eux de ne pas trembler au moment de porter l’estocade dans l’arène de Saint-Denis.
AJ