Valbuena : « Persuadé qu’on fera une grande Coupe du monde »

EXCLU RMC SPORT. A 36 jours de la Coupe du monde, Mathieu Valbuena affiche ses ambitions pour le Brésil. Après les échecs au Mondial 2010 et à l’Euro 2012, le Marseillais veut jouer cette compétition pour la gagner.

Mathieu, le Brésil approche, est-ce que vous y pensez ?

J’ai hâte d’y être, c’est excitant, d’autant plus une Coupe du monde au Brésil, il n’y a rien de plus passionnant. Quelque part quand on porte ce maillot, ça nous transcende, on joue pour notre pays. Les dernières échéances ont donné lieu à des matches au couteau notamment contre l’Ukraine. Etant plus jeune, l’équipe de France me paraissait inaccessible mais le fait d’y mettre les pieds est un honneur. Je ne veux donc rien lâcher et veux tout donner. C’est une chance d’être dans cette équipe et il faut honorer le maillot.

Didier Deschamps était votre entraîneur à l'OM et est maintenant votre sélectionneur. Est-ce que ça vous aide en Bleu ?

Aujourd’hui, c’est un beau clin d’œil. Au départ, quand Didier Deschamps est venu à la tête de l’OM, je n’étais pas forcément dans ses premiers choix. Mais j’ai su faire changer cette opinion. J’ai gagné des titres et j’ai joué. Il a ensuite pris la tête de l’équipe de France et c’est là où j’ai joué le plus de matches. Quelque part, il me connait parfaitement, c’est un bonheur de jouer dans sa sélection. Quand je rentre avec ce maillot, ça me donne toujours des frissons, que ce soit en club ou en sélection.

Lors de la Coupe du monde 2010 et l'Euro 2012, vous n'avez pas pu montrer ce que vous valiez. Est-ce que cette fois, vous y aller dans l'optique de jouer un rôle important dans l

Oui, bien sûr. Je ne peux pas mettre la charrue avant les bœufs mais si j’ai le bonheur d’être dans cette liste, je veux jouer un rôle très important dans cette équipe. Aujourd’hui, on a un super collectif, un super groupe. J’ai eu des désillusions en équipe de France. Ma première sélection a été très belle parce que j’ai marqué dès mon entrée (le 26 mai 2010 contre le Costa Rica, ndlr) mais après, ça s’est compliqué avec la Coupe du monde et l’Euro qui ont suivi. J’aimerais faire une grande Coupe du monde.

Votre plus beau but est-il celui que vous avez marqué en Italie (le 14 novembre 2012) ?

Oui, c’est sûr, dans la construction, j’élimine deux joueurs, c’était un bel enchainement. En plus, c’est contre l’Italie. Après, il y a un petit clin d’œil pour mon premier but de la tête en professionnel qui était contre l’Allemagne (le 29 février 2012).

Considérez-vous que 2010 et 2012 sont des mauvais souvenirs ?

Au début, ce sont des bons moments, c’est une belle expérience. Je pars du principe que toute expérience est bonne à prendre même si elles ont été négatives, que ce soit sur un plan personnel ou collectif en 2010 ou en 2012. J’ai emmagasiné beaucoup d’expérience. Dans ces mauvais moments, j’en ai tiré du positif. J’ai su ronger mon frein pour toujours travailler et essayer de gagner une place dans le onze titulaire.

Allez-vous au Brésil pour gagner cette Coupe du monde ?

Je pars du principe que quand on fait une Coupe du monde, bien sûr qu’on y va pour la gagner. Après, je pense qu’il y a des équipes qui sont plus programmées que nous, on n’est pas les favoris. Après, ce ne sont pas toujours les favoris qui gagnent. Si on garde l’état d’esprit qu’on met depuis quelque temps, on sera difficile à battre, pas invincible mais dur à battre. Je suis persuadé qu’on fera une grande Coupe du monde.

Pensez-vous que le match retour des barrages contre l'Ukraine a été un déclic ?

Je pense que ce match contre l’Ukraine nous a fait beaucoup de bien. Après ce match aller, on a pris beaucoup de coups, à juste titre. On n’a pas entamé ce match dans les meilleures conditions, on n’a pas fait le bon match dans l’état d’esprit. Mais ce match retour où beaucoup de personnes nous voyaient éliminés, ce qui aurait été une catastrophe, a renforcé les liens dans le groupe. On a vu un autre état d’esprit qui s’est formé. Quand on a l’état d’esprit et le talent, on peut faire de très belles choses, on l’a vu contre les Pays-Bas (2-0 le 5 mars dernier). J’espère que ça aura été un déclic qui nous servira.

Quels sont les joueurs avec lesquels vous vous entendez le mieux sur le terrain ?

Je m’entends bien avec tout le monde. Après, au niveau de la relation technique, je connais bien Franck Ribéry comme on a joué à Marseille. Je me sens bien avec Karim Benzema, avec Olivier Giroud. Sur le côté avec Mathieu Debuchy aussi, on a pu faire beaucoup de matches, avec Paul Pogba aussi. Quand je suis en équipe de France, je me sens bien avec tout le monde.

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La rédaction