Vivement 2016 !

Logiquement éliminée par l’Allemagne en quarts de finale de la Coupe du monde (0-1), l’équipe de France, pas assez mûre, peut nourrir beaucoup d’espoir pour l’avenir, à commencer par l’Euro organisé en France en 2016.

Deschamps a son groupe

C’était il y a quatre ans. Appelé au chevet des Bleus après la tragédie de Knysna, Laurent Blanc cherchait « un pépin de melon, plus qu’un noyau » pour constituer son nouveau groupe. A l’inverse, après cette Coupe du monde, il sera bien difficile pour Didier Deschamps d’écarter un joueur au sein d’un groupe qui s’est lui-même qualifié « de famille ». « On sent une âme naître dans cette équipe, a confirmé Mamadou Sakho ce vendredi, juste après l’élimination des Bleus. Ça va nous servir d’expérience pour la suite. » En fédérant tout un vestiaire depuis France-Ukraine, le Basque a réussi là où Domenech et Blanc ont échoué. Excepté Mickaël Landreau qui met un terme à sa carrière, les 22 autres Bleus, forts de leur vécu commun, ont un train d’avance sur leurs concurrents en vue du championnat d’Europe.

Les Bleus auront plus d'expérience

Au Brésil, l’équipe de France était l’une des sélections les plus jeunes et par conséquent, l’une des moins expérimentées. Ce constat a malheureusement crevé l’écran face à des Allemands qui, pour la plupart, disputaient leur troisième phase finale en compétition internationale. Dans deux ans, des joueurs tels qu’Antoine Griezmann ou Raphaël Varane auront un tout autre vécu sur le plan international. « Maintenant on doit grandir, soutient d’ailleurs Sakho, conscient des limités affichées par son équipe face à l’Allemagne. Avec des matches comme celui-là, on apprend. » « On a un groupe jeune, enchaine Yohan Cabaye. Il faut se servir de ce tournoi pour grandir et aller peut-être un jour dans le dernier carré. »

Le talent est là

Raphaël Varane en défense, Paul Pogba au milieu, l’équipe de France dispose dans ses rangs de jeunes joueurs hyper talentueux, qui ont prouvé au Brésil que leurs places parmi les 23 appelés n’étaient pas illégitimes. Mais si Didier Deschamps compte déjà sur les qualités de ces deux internationaux, d’autres joueurs frappent à la porte à l’image de Rémy Cabella, qui n’a pas joué une seule minute au Brésil, mais aussi du Lyonnais Alexandre Lacazette ou du Marseillais Florian Thauvin. Des éléments prometteurs qui ne demandent qu’à faire réfléchir Didier Deschamps.

Une équipe réconciliée avec son public

Les Bleus ont mangé leur pain noir. La campagne en Coupe du monde a confirmé l’élan né face à l’Ukraine en barrage retour. « J’espère que tous les Français ont apprécié l’état d’esprit de l’équipe, avance Sakho. On a vraiment joué avec le cœur. » Cette équipe va effectivement revenir en France avec une belle cote d’amour, qu’elle devra entretenir jusqu’à l’Euro 2016 organisée à domicile. « On les a entendus aujourd’hui. En France, je pense que ça devait être pas mal aussi, confie Cabaye à propos des supporters français. On est déçu de ne pas leur avoir donné plus de plaisir. » Le Parisien et ses partenaires auront une occasion rêvée de se rattraper en 2016.

La rédaction