Euro 2013 : Laure Boulleau, la « MC » des Bleues

Si l’équipe de France, qui affronte le Danemark en quart de finale de l’Euro suédois ce lundi à Linköping (20h45), vit aussi bien, c’est en partie grâce à la joie communicative de son arrière gauche Laure Boulleau. Portrait.

Si vous entendez un éclat de rire ou quelques accords de guitare près du vestiaire des Bleues, il y a fort à parier que Laure Boulleau soit dans les parages. L’arrière gauche des Bleus n’est pas seulement un élément important du dispositif de Bruno Bini. Titulaire depuis un an en sélection (elle en compte 41), après avoir longtemps évolué dans l’ombre de Sonia Bompastor, la joueuse du PSG (26 ans) est un peu la Maîtresse de cérémonie des Bleues. Celle qui donne de la vie au vestiaire grâce à sa bonne humeur, ses blagues, ses danses, ses chansons ou son art du « chambrage ». « La danse oui mais si ça chambre, c’est pas moi », coupe-t-elle avant d’éclater de rire.

Laure Boulleau est un peu à la vie comme elle est sur le terrain : hyperactive. « Je suis comme ça, je m’éclate, dit-elle. C’est ma façon de décompresser. On fait un peu de musique pour nous détendre. On fait un peu les folles. » Cette petite boule d’énergie (1,60m, 52kg) est même venue en Suède avec sa guitare. « Je suis très variété française. J’aime les petites ballades. Je suis tellement "speed" qu’il me faut une musique tranquille pour me calmer un peu. » Elle cite Christophe Maé, Patrick Bruel et « Les Sardines » de Patrick Sébastien. « Mais c’est du second degré », précise-t-elle. « On peut même aller jusqu’à Brassens », ajoute Laure avant d’entonner, sourire aux lèvres, le refrain des « Amoureux sur les bancs publics. » On ne l’arrête pas.

Boulleau : « Lizarazu a des plus gros mollets que moi ! »

Mais Laure Boulleau n’en ferait-elle pas un peu trop ? L’intéressée le reconnait mais elle assure savoir s’arrêter avant de saouler ses partenaires. « C’est top d’avoir quelqu’un comme elle dans le vestiaire, glisse son amie, la défenseuse Jessica Houara. Elle a toujours le mot pour rire. Je la connais depuis dix ans, elle a toujours été comme ça. » Lorsque les Tricolores se sont amusées à se donner un surnom d’animal, l’arrière gauche du PSG a d’ailleurs hérité du morpion. « Parce qu’elle est petite et qu’elle est tout le temps là, partout », se marre Houara.

Limiter Laure Boulleau à son côté « GO du Club Med » serait toutefois réducteur. Sur le terrain, son punch et son activité sont toutes aussi précieuses. Elles ne sont d’ailleurs pas sans rappeler un certain Bixente Lizarazu, autre arrière gauche de l’équipe de France. « Ah Bixente, dit-elle les yeux pétillants. J’ai toujours adoré ce joueur. C’est le premier latéral qui participait au jeu offensivement, c’est un symbole pour moi. Moi aussi, j’aime bien prendre le couloir. Sinon je pense qu’il a des plus gros mollets que moi. » Rires encore. Les deux gauchers se sont rencontrés à deux reprises. Et il ne fait aucun doute que le Basque aura aussi remarqué que la Parisienne ne possède pas que des atouts balle au pied.
Car Laure Boulleau, c'est aussi un beau minois. Sa présence régulière dans les classements des plus jolies filles du foot féminin lui fait plaisir mais ne l'intéresse pas vraiment. « Je ne suis pas là pour ça », assure-t-elle. Non, cet été, son seul souhait est de gagner l’Euro avec les Bleues.

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Aurélien Brossier avec Nicolas Jamain