Adieu beaux Hellènes

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La Grèce de 2008 n‘aura pas fait mentir l’adage footballistique qui veut que le tenant du titre ne le conserve pas lors du championnat d’Europe suivant. Même La Pythie l’aurait vu depuis son temple. La Grèce n’a même pas franchi l’écueil de la phase de poule après une deuxième défaite en deux matches. Malgré une campagne de qualification particulièrement réussie, le tenant du titre va rentrer à la maison la tête basse. Celle des mauvais jours, d’une équipe incapable de jouer contre nature. Incapable de sortir de son carcan défensif hérité de son sacre de 2004 pour se ruer à l’attaque. La méthode Rehhagel a montré ses limites. Les dieux sont redescendus sur terre. 2008 marque la fin d’une époque, beaucoup de joueurs comme le gardien Nikopolidis, 37 ans, vont partir à la retraite. Les Grecs n’auront pas trompé l’Europe deux fois. Les Russes ne se sont pas fait prendre au piège. Ils ont su tourmenter ce bloc défensif avec de multiples débordements. La sanction n’est intervenue qu’une seule fois pour les joueurs de Rehhagel. Ceux de Guus Hiddink ont patienté jusqu’à la 32e minute pour inscrire le seul but de la partie. Une réalisation qui leur permet de rêver à une qualification en quarts de finale. Merci quand même Antonios Nikopolidis. Sans une sortie complètement ratée et inutile du portier grec, les Russes n’auraient peut-être pas marqué sur une frappe de Zyryanov. Ils auraient même pu doubler la mise sur l’engagement si Pavlyuchenko n’avait pas raté sa tête. L’attaquant du Zenit Saint-Petersbourg a été le Russe le plus remuant durant cette partie. En deuxième période, il aurait bien pu marquer mais sa frappe était trop croisée.
Un huitième de finale entre Russes et Suédois
Des tirs, des tirs mais point de second but synonyme de délivrance. Ls attaquants russes ont été particulièrement maladroits. Victoire des footballeurs de l'est avec la plus petite des marges. En face, les Hellènes n’ont rien montré, si ce n'est un tir de Charisteas au retour des vestiaires bien capté par Akimfeev, et deux tirs cadrés de Karagounis également arrêtés par le portier russe. Et en plus le sort s’en est mêlé. Monsieur Rosetti a refusé un but valable aux Grecs, sur un plat du pied de Charisteas.
En revanche, la fin n’est pas encore là pour la Russie. Elle peut encore se qualifier à la faveur d’un succès sur la Suède lors du dernier match mercredi.