RMC Sport

Aucune équipe n’a remporté ses trois matchs de groupe, une première depuis 1996

-

- - AFP

Au terme de la phase de groupe de l’Euro 2016, aucun des cadors de la compétition n’a réalisé le grand Chelem. L’Allemagne accrochée par la Pologne, l’Espagne battue par la Croatie…. Mais pour quelles raisons ?

Avant le début de la compétition, tout indiquait que certaines équipes allaient dominer largement leur groupe. Un pronostic lié à la présence de 24 équipes pour la première fois de l’histoire. On imaginait alors l’Angleterre noyer son voisin gallois ou la Slovaquie. L’Allemagne pulvériser l’Irlande du Nord. Le Portugal en faire de même avec l’Islande. Et bien pas du tout. Aucune équipe n’a dominé sa poule largement, ni même infligé de sévères corrections. Il n’y a eu que trois 3-0, le score le plus sévère du premier tour ( le pays de Galles face à une Russie dépassée, l’Espagne contre la Turquie, et la Belgique face à l’Irlande). Trois petites corrections, bien seules au milieu d’une forêt de matchs nuls et de victoires par un but d’écart.

Les raisons sont multiples et sont parfois positives ou négatives pour l’intérêt de la compétition, petit bilan :

Petits mais costauds

Beaucoup de pays ont connu grâce à cette formule à 24, leur premier Euro, voir leur première grande compétition tout court. L’Albanie, l’Irlande du Nord, l’Islande, le Pays de Galles, et la Slovaquie ont découvert la compétition. La Hongrie n’avait plus connu de grande compétition depuis 40 ans. Et bien devinez quoi… Ils seront tous présents en huitièmes à l’exception de l’Albanie, recalée en tant que moins bon troisième. Aucun de ces petits n’a pris de corrections. Au contraire ils ont affiché une solidité impressionnante. Le pays de Galles terminant même premier de sa poule. Certains « historiques » n’ont pas survécu à la montée en puissance des nouveaux troublions : la Russie à terre, l’Ukraine poussée dehors par l’Irlande du Nord (2-0), la Suède par l’Irlande, le Portugal relégué au rang de troisième par la Hongrie et l’Islande, bref la liste est longue.

Un tableau final complétement fou

Quand on jette un œil au tableau final on pourrait penser que ce sont deux compétitions différentes. En haut, les nations émergentes, un vent de fraicheur pour l’Euro : la Pologne, la Hongrie, l’Irlande du nord, le Pays de Galles. En bas … Le cimetière des éléphants. 11 Coupes du monde et 9 Championnats d’Europe se font face. On aura donc droit à des rencontres surprises, comme ce Suisse-Pologne, ou le Hongrie-Belgique et en bas des classiques du football mondial, aux confrontations chargées d’histoires. Comme Italie-Espagne.

Des rencontres fermées à double tour

Le point négatif de cette ouverture à 24 : le petit nombre de buts. En 2004 la moyenne des buts par rencontre en poule était de 2.7, en 2008 de 2.4. Un chiffre un peu en hausse en 2012 : 2,5. Cette année, il n’y a eu que 1.92 réalisations par rencontre … Une tendance qui peut s’expliquer par la volonté des petites équipes de jouer le match nul dans l’optique la troisième place.

Un casse-tête chinois

Ouf ! C’est enfin terminé. Cette phase de poule aura provoqué des nœuds au cerveau à plus d’un spectateur. Une formule alambiquée, notamment en raison de la désignation des meilleurs troisièmes. Exemple le suspens qui a entouré jusqu’au bout le nom de l’adversaire des Bleus en huitième. Une situation toujours plus obscure qui n’a pas franchement favorisée la lisibilité de la compétition.