Belgique-Italie : les trois raisons pour lesquelles les Belges vont perdre

Eden Hazard - AFP
L’Italie n’est jamais aussi forte que dos au mur
Hé oui. C’est l’une des légendes vivantes du football. L’éternelle leçon que ne cesse de donner les Italiens lors de chaque compétition (enfin, en général). La Squadra Azzurra a beau ne pas faire lever les foules, ni transcender la ménagère, elle ne passe que rarement au travers d’une grande compétition. Alors oui, il y a bien ses deux sorties de route mémorables lors des deux dernières Coupes du monde (2010-2014) dès le premier tour. Mais la bande dirigée par Antonio Conte reste sur une finale lors du dernier Euro, en 2012. Et un quart de finale quatre ans plus tôt, en 2008. Bref, un Belge averti en vaut deux : cette Squadra ne fait peut-être pas rêver et c’est peut-être là qu’elle nourrira sa force pour se sublimer dans la compétition.
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Beaucoup d’individualités, pas de collectif
D’un côté, que de la perle. Du gardien (Courtois), aux milieux de terrain (Nainggolan, De Bruyne, Witsel, Fellaini) jusqu’aux attaquants (Hazard, Lukaku, Ferreira-Carrasco, Benteke, Batshuayi, Mertens), la sélection belge ne manque pas d’atouts et d’individualités fortes. Tout le contraire de l’Italie, privée de ses deux meilleurs joueurs dans l’entrejeu (Verratti, Marchisio) et qui manque cruellement d’un avant-centre type et prolifique. Mais pour le moment, Marc Wilmots a bien du mal à mettre tout ce joli monde en musique. Pis, les Diables Rouges, très sollicités avec leurs clubs cette saison, semblent manquer de fraîcheur. Cela fera les affaires d’une équipe d’Italie en déficit de créativité au milieu… et complètement décriée par l’Europe du foot, qui la voit passer un mois de juin difficile. Il n’en faudra pas plus pour mobiliser à mort les joueurs de Conte, qui à défaut de talent, opposeront un bloc soudé… à un onze belge qui manque parfois d’unité.
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Favori, la Belgique ne sait pas l’être (ou alors difficilement)
Il est vrai que les Belges restent sur un quart de finale amer face à l’Argentine, lors du Mondial 2014 au Brésil. Mais au pays de la samba, les protégés de Wilmots ont souffert pour assumer leur rang, dans une poule où ils étaient largement favoris (Algérie, Russie, Corée du Sud), signant à chaque fois des succès poussifs. Première nation du monde au classement FIFA jusqu’en mars 2016, la Belgique a peiné lors de ces récentes sorties : trois succès, un nul (face à la Finlande début juin) et une défaite fin mars contre le Portugal. C’est toujours mieux que l’Italie (deux victoires, un nul, deux défaites), d’autant que l’un des revers des Transalpins a été infligé par les Diables Rouges (3-1, les deux autres succès de la Belgique étant contre la Norvège et la Suisse). Mais le contenu des matches est toujours poussif, l’efficacité offensive des Belges sur courant alternatif… et les chiffres pas forcément en faveur des Diables. Ces derniers, sur les dix derniers matches contre l’Italie, n’ont gagné que deux fois (pour 5 défaites et 3 nuls). Attention donc…