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Clichy : « On grandit match après match »

Gaël Clichy

Gaël Clichy - -

Auteur d’une bonne prestation face à l’Ukraine (2-0), Gaël Clichy a marqué des points dans sa lutte avec Patrice Evra pour le poste d’arrière-gauche. Le joueur de Man City espère surtout que ce succès en appelle d’autres pour les Bleus.

Gaël, avez-vous été surpris par votre titularisation contre l’Ukraine ?

Je l’ai appris 5 minutes avant le départ vers le stade, donc j’étais surpris dans ce sens-là. Mais j’ai fait une grosse séance d’entraînement tous les jours, je m’efforce d’être prêt dans l’hypothèse où on aurait besoin de moi. Il se trouve que c’était hier (vendredi). C’est beaucoup de joie, d’autant plus avec la victoire, les deux buts marqués et aucun encaissé. C’est toujours une bonne nouvelle, surtout avec la victoire au bout. C’est le coach qui a donné son équipe, c’est beau de voir son nom sur le tableau.

Laurent Blanc a l’air d’hésiter pour le poste d’arrière-gauche. Pensez-vous avoir clarifié les choses ?

Non, vraiment pas. Mais c’est tant mieux pour la sélection d’avoir plusieurs joueurs qui peuvent évoluer à un poste. Après, c’est sûr qu’être titulaire indiscutable d’une sélection comme la France est toujours gratifiant. Mais aujourd’hui, si vous me dîtes qu’on fait deux matchs chacun et qu’on va en finale de l’Euro, je pense que tout le monde serait d’accord. J’ai joué mon match, je pense qu’on a été bien défensivement. Offensivement, on a été bien aussi, on s’est imposé par deux buts face au pays organisateur et si la porte reste ouverte pour Patrice (Evra, ndlr) ou pour moi, on continue de vouloir réaliser les meilleures performances collectives possibles, parce que c’est l’équipe qui prime.

Comment se prépare-t-on à jouer face à la Suède mardi, une équipe déjà éliminée ?

Certes la Suède est éliminée, mais jouer sans pression c’est toujours plus simple, donc il va falloir se méfier. On sait que ce qu’il nous reste à faire, c’est gagner. Si on pouvait le faire avec la manière, ce serait parfait, mais les trois points restent l’objectif pour sortir de ces poules. On sera face à une bonne équipe suédoise, qui a des qualités, mais on sait qu’on les aura aussi, tant offensivement que défensivement, pour faire la différence. On va s’efforcer de bien travailler et de passer, pour les supporters.

Cette victoire est-elle de nature à créer un déclic dans votre équipe ?

Oui. C’est vrai qu’on manque d’expérience mais d’un autre côté, on a cette insouciance qui est une qualité qui fait que personne n’a peur et que tout le monde a toujours envie de donner un petit peu plus. On grandit match après match et on ne peut pas non plus négliger les 23 matchs sans défaite. Certes, il y a eu des rencontres face à des petites équipes ou des matchs amicaux qui ne signifient peut-être pas grand-chose. Contre l’Angleterre, ça a été dur pour eux, ils ont souffert et on n’a peut-être pas assez eu cet instinct de tueur. Mais si on ne concède pas de but, on ne perd pas le match. Et avec les joueurs qu’on a devant, on peut faire la différence contre n’importe quelle équipe. Encore une fois, il va falloir s’efforcer de bien récupérer, bien travailler. Et puis qui sait où cela va nous amener…

Propos recueillis par Jérôme Sillon à Donetsk