Comment les Bleus se sont relancés…

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La métamorphose entre Saint-Denis et Sarajevo a été frappante. En quatre jours, Laurent Blanc et son staff ont su regonfler une équipe abattue par l’humiliante défaite face à la Biélorussie (0-1). Mais le secret de ce sursaut se situe également au sein même du groupe de joueurs.
Dès la fin du match de vendredi dernier, les Bleus ont décidé de se reprendre en main. Les discussions se sont poursuivies tard dans la nuit au château et se sont poursuivies tout au long des jours précédant le rendez-vous important face à la Bosnie de Dzeko et Pjanic. Adil Rami, Alou Diarra et Karim Benzema ont notamment évoqué entre eux les grandes lignes de leur collaboration à venir. Au programme, mobilisation et affinements tactiques. La réunion a visiblement porté ses fruits : les trois joueurs ont été les plus performants mardi soir.
Les échanges entre les tricolores se sont ainsi multipliés à l’envi. « On a beaucoup parlé entre nous pendant ces quatre jours, confirme Florent Malouda. On a parlé de football et de placement d’une manière très décontractée. C’est ça le haut niveau. Même dans les grands clubs et avec les joueurs les plus confirmés, il faut parler football. On communique mieux qu’avant. »
Même sans le brassard de capitaine, le joueur de Chelsea s’est voulu fédérateur. « On est en groupe. On reste ensemble », a-t-il lancé à ses coéquipiers le matin du match lors de la ballade dans un parc de la capitale bosnienne. L’attaquant de Chelsea a beaucoup échangé pour remettre en place certains principes de jeu en compagnie de Diaby, Valbuena, Sagna ou encore Diarra.
Les joueurs tenaient également à se « mouiller » pour Laurent Blanc. Touchés par son discours et la confiance qu’il leur témoigne depuis vendredi dernier, les Bleus se sont remobilisés aussi pour lui. Depuis la triste défaite face à la Biélorussie, l’ancien entraîneur bordelais est resté d’un calme olympien. Il n’a jamais haussé la voix ou remis en cause la qualité de ses joueurs en dépit de leur terne production. Ses joueurs ont apprécié et lui ont rendu la monnaie de sa pièce.
Boghossian : « Laurent a eu des mots très touchants »
Pas question pour autant de multiplier les entretiens individuels. Karim Benzema, par exemple, n’a pas discuté plus que ça avant le match avec son coach en dépit de l’importance du rendez-vous pour les deux hommes. Blanc sait déléguer et faire confiance. Seuls quelques mots et quelques gestes ont démontré le soutien apporté par Blanc à son jeune attaquant.
Qu’ils soient titulaires, remplaçants ou même en tribunes, les joueurs sont tous sous le charme. « C’est vraiment agréable de travailler avec lui », glissait encore au retour de Bosnie l’un d’entre eux. Avec Blanc, les réunions sont simples et cadrées. Les entraînements sont variés. Une pierre dans le jardin de Domenech… Seul rescapé de l’ère précédente, Alain Boghossian, l’un des adjoints, en atteste : « Il n’y pas eu de réunion particulière entre les deux matchs mais des mots très touchants de la part de Laurent. Il leur a dit qu’ils devaient avoir confiance en eux et ne pas jouer avec le frein à main. On a vu une vraie solidarité entre tous les joueurs. » Tout cela demande désormais confirmation contre la Roumanie le 9 octobre prochain au Stade de France.