Deux entraîneurs exclus sans carton

A la 41ème minute de jeu, un cas atypique s’est produit avec l’expulsion simultanée des deux entraîneurs : l’autrichien Josef Hickersberger et l’allemand Joachim Löw. Et pourtant, cette exclusion semble sévère au vue des images, même si M. Hickersberger avait été rappelé à l’ordre en milieu de première période.
A quatre minutes de la mi-temps, l’entraîneur autrichien se retrouve donc dans la surface technique allemande. Cela entraîne une discussion, certes animée, avec l’entraîneur allemand, mais sans dépasser les limites entre les deux hommes.
Le 4ème arbitre, le slovène Sikomina, intervient alors, croyant peut-être que cet échange d’ "amabilités" et de "mots doux" était du domaine de l’exclusion. Mais au lieu de gérer l’incident -somme toute banal- avec diplomatie et psychologie, il applique avec trop de rigueur le règlement et demande à son central, l’espagnol Manuel Mejuto Gonzalez, d’exclure l’Autrichien (sans doute pour récidive), mais aussi -et de façon encore plus inattendue- le sélectionneur de l’équipe d’Allemagne, Joachim Löw.
Les deux entraîneurs quittent alors l’aire de jeu pratiquement main dans la main, comme de vieux amis, pour s’installer en tribunes d’honneur.
A signaler qu’un arbitre, durant les 90 minutes de jeu, ne peut sortir de carton à l'encontre des officiels inscrits sur la feuille de match et assis sur le banc. Cela ne les prive pas pour autant de sanction, comme on l’a vu hier soir.
Reste à savoir maintenant si la commission de discipline fera preuve de clémence, quand elle aura à statuer et à décider si l’entraîneur allemand pourra coacher son équipe du banc de touche, lors des quarts de finale face au Portugal.
Lui qui déclare : « J’ai simplement dit au 4ème arbitre que mon collègue et moi-même voulions faire tranquillement notre travail d’entraîneur dans notre zone technique », l’incident n’est-il pas un problème de langue avec l’arbitre slovène qui ne parle allemand ? A la commission d’en décider aujourd’hui...