Domenech : « Une déception, pas un échec »

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Raymond Domenech, cet échec fragilise-t-il votre avenir ?
J’ai envie de parler de déception et non d’échec. L’équipe de France, ce n’est pas une échéance tous les deux ans. C’est une continuité, avec des joueurs qui arrivent, qui passent. Pour moi, c’est ça une équipe de France. Ce n’est pas le cas du sélectionneur qui est le plus important. Je ne réponds donc pas à cette question. Aujourd’hui, mon cas personnel n’a aucun intérêt.
Pourquoi avez-vous demandé Estelle Denis en mariage devant des millions de téléspectateurs quelques minutes après l’élimination des Bleus ?
Pardonnez-moi d’avoir eu un brin d’humanité à un moment où j’aurais dû rester froid et professionnel. Ce sont des moments difficiles et j’avais envie de m’appuyer sur les gens que j’aime. Ce n’était pas réfléchi. Je le reconnais, c’est une erreur de communication. Je n’aurais pas dû dire ça à ce moment-là.
Que pouvez-vous nous dire sur le cas Vieira ?
Je regrette qu’il n’y ait pas eu trois matchs de plus pour justifier sa présence. Le staff médical a essayé de faire du mieux possible. On a fait ce qu’il fallait pour gérer la situation de Patrick, le tout en concertation avec le joueur. Je comprends Patrick. Quand ça ne va pas assez vite, on se dit toujours qu’on pourrait faire mieux.
On a parlé de tension durant cet Euro entre la nouvelle génération et l’ancienne.
L’objectif de toutes les générations est de tuer ceux qui sont au-dessus. Je pense que les jeunes ont du respect pour ce qui a été réalisé auparavant. Mais quand on a 20 ans, les vieux sont tous des vieux cons et vice-versa. C’est comme ça dans toutes les professions.
Un mot sur Lilian Thuram et son absence face à l’Italie.
Lilian a été honnête, je lui tire un grand coup de chapeau. Lilian est un grand monsieur du football. Même si nous n’avons pas eu les succès attendus lors de cet Euro, je reste admiratif. Je lui ai dit et je le redis en public.