Espagne: critiqué sur sa loyauté, Robert Moreno répond à Luis Enrique

À son tour d'exposer sa vérité. Qualifié de "déloyal" par Luis Enrique, de retour à la tête de la sélection nationale d'Espagne après un congé de cinq mois lié au décès de sa fille des suites d'une longue maladie, Robert Moreno lui a vertement répondu lors d'une conférence de presse organisée ce jeudi soir à Barcelone. "Si je n'avais pas pris sa suite, il ne serait pas sélectionneur aujourd'hui", a souligné l'ancien adjoint de toujours, nommé à la tête de la Roja en juin dernier, puis débarqué le 19 novembre.
Dans une volonté de "donner les faits" au cours de ce "moment très désagréable", Robert Moreno a affirmé ne pas comprendre les attaques sur sa loyauté et a assuré avoir été déstabilisé par le changement d'attitude de son ancien supérieur, qui ne souhaitait plus travailler avec lui. "Personne ne savait combien de temps allait durer la situation de Luis Enrique, mais il était toujours consulté sur tout", a-t-il d'abord raconté dans des propos retranscris par Marca, expliquant n'avoir eu aucun signe de mécontentement avant l'entretien évoqué par Luis Enrique qui a tout fait basculer.
"Je ne sais toujours pas pourquoi"
"Avant la réunion du 12 septembre, il m'a dit que j'avais fait ce que j'avais à faire et qu'il était fier de moi, a exposé Robert Moreno. Une semaine après la trêve internationale, je suis allé le voir pour le soutenir. Et il m'a dit qu'il comptait sur tout le monde, sauf moi. Je me demandais ce que j'avais fait de mal, pour qu'il ne veuille plus compter sur moi. Puis j'ai su pour la première fois que Luis Enrique voulait revenir. C'était à travers vous (les journalistes, ndlr)."
Pour montrer qu'il est "fidèle", Robert Moreno a assuré avoir pris les devants pour négocier son départ. "Je ne sais toujours pas pourquoi il ne veut pas de moi avec lui, et je ne sais pas si je le saurai", a-t-il poursuivi, avant de réitérer son envie "d'être à nouveau entraîneur".