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Et maintenant, il faut construire

Le nouveau stade de l'OL prévu pour 2013

Le nouveau stade de l'OL prévu pour 2013 - -

La France a obtenu l’Euro 2016. Reste à lancer la modernisation des stades de l’Hexagone. Un vaste et long chantier.

Le plus dur est fait… mais le plus long reste à faire. En obtenant au détriment de la Turquie et de l’Italie l’organisation de l’Euro 2016, la France se prépare six années de béton, de sueur et de batailles juridiques. Les responsables français se sont engagés à profondément moderniser les stades, obsolètes en termes de capacité et de qualité d’accueil.
Quatre nouvelles enceintes vont sortir de terre (à Lille, Lyon, Nice et Bordeaux) et sept autres vont être rénovées (Marseille, Strasbourg, Lens, Paris, Toulouse, Saint-Etienne et Nancy) ; le Stade de France ne nécessitant qu’un léger lifting. L’ardoise devrait s’élever à 1,7 milliard d’euros. Jean-Pierre Escalettes (FFF) et Frédéric Thiriez (LFP) avaient annoncé aux hommes de l’UEFA que la modernisation du parc sportif se ferait même en cas de vote défavorable au dossier français. En cette période d’austérité budgétaire, l’issue provoque un soulagement général.
« C’est une très bonne nouvelle pour notre club, se réjouit le maire de Saint-Etienne, Maurice Vincent. Ça nous permet d’accélérer notre réflexion sur le projet technique et financier (d’extension du stade Geoffroy-Guichard) et de continuer notre travail en toute sérénité. »

Trois stades resteront sur le carreau

Le coût de la modernisation des stades sera financé à 80% par le privé ou par un partenariat privé – public. « L’argent viendra des investisseurs privés, confirme Jean-Baptiste Guillot, rapporteur du projet de modernisation des stades. Les contribuables français n’ont pas à s’inquiéter. » Le programme doit générer 15 000 emplois en période de travaux, et environ 5 000 ensuite. La majorité des enceintes nouvelles ou rénovées doivent être opérationnelles en 2014, soit deux ans avant l’Euro.
Mais il y aura aussi des déçus. Les opposants aux projets de modernisation, à l’image des écologistes de la région Rhône-Alpes, qui se dressent (en vain ?) contre le futur OL Land. Sans oublier les trois villes qui vont rester sur le carreau. L’UEFA demande en effet neuf stades « titulaires » et trois de réserve. Jacques Lambert, directeur général de la FFF, parle déjà d’un « crève-cœur ». Les sacrifiés devront se consoler avec de nouveaux records d’affluence en L1. Imitant la Bundesliga après 2006, la capacité moyenne d’accueil des stades de Ligue 1 passera en effet de 27 000 à 35 000 places.

L.C.