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Euro 2012 : Super Mario au milieu des étoiles

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Mario Balotelli, 21 ans, a qualifié son équipe pour la finale de l’Euro 2012 face à l’Allemagne jeudi soir à Varsovie (2-1) grâce à un doublé qui restera dans l’histoire du football. Aussi talentueux qu’imprévisible, l’Italien est un grand.

Combien sont-ils à s’être arraché les cheveux à cause de lui, à l’avoir puni, à l’avoir prévenu que le pire pouvait l’attendre ? Leurs remarques, leur abnégation, leur volonté de ne pas voir un tel talent se perdre en cours de route, sont peut-être à l’origine de son double coup d’éclat de ce jeudi soir à Varsovie. Mario Balotelli, que Roberto Mancini, José Mourinho et Cesare Prandelliont tour à tour tenté de recadrer depuis ses débuts professionnels, a été éblouissant face à l’Allemagne (2-1). Double buteur, de la tête (20e) puis d’une extraordinaire frappe à l’entrée de la surface (36e), l’attaquant de Manchester City (21 ans) a confirmé le statut de star européenne que son début de carrière lui promettait.

Torse nu, muscles contractés et visage fermé, il pouvait exulter intérieurement dans la foulée de ce qui pourrait être le plus beau but de l’Euro. Pris de crampes à la 68e minute et remplacé par Antonio Di Natale (70e), il rejoignait le banc de touche en trouvant le moyen de regretter cette sortie anticipée. Cesare Prandelli et tous les Italiens ne l’écoutaient pas et le félicitaient, par des embrassades ou des claques amicales. Car le "bad boy", capable de mettre le feu à sa maison avec des feux d’artifice, de s’engueuler avec ses coéquipiers en plein match et d’enchainer les frasques en boite de nuit à l’approche de matches, est progressivement en train de prendre sa place parmi les plus grands attaquants.

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Pirlo, Marchisio et Montolivo, les stars de l’ombre

Il avait pourtant commencé son Euro face à l’Espagne (1-1) de la pire des manières, avec notamment une énorme occasion ratée faute d’avoir trop tardé à prendre une décision dans la surface. Puis Cesare Prandelli l’avait enlevé de l’équipe de départ face à l’Irlande (2-0). Peut-être l’ultime pique à son orgueil, celle qui fonctionne enfin. Sa volée en fin de match (90e) a lancé son Euro. S’il avait dû attendre les tirs au but face à l’Angleterre (0-0, 4 tab à 2) pour tromper Joe Hart, il a concrétisé contre l’Allemagne l’énorme travail du milieu de terrain de la Squadra Azzurra. Andrea Pirlo, Claudio Marchisio et Riccardo Montolivo ont autant de finesse technique que d’abattage et de courage. Il faut un exécuteur pour magnifier encore plus leur influence. Le meilleur rôle de Mario Balotelli.