Euro 2016 : la colère de Saint-Etienne

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Reçus à l’unanimité
Les candidats à l’excellence se comptent au nombre de six. Désignés de la main du directeur général de la FFF Alain Resplandy-Bernard qui a procédé au dépouillement du vote à bulletins secrets, Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Paris et Saint-Denis ont été désignés à l’unanimité. Le projet lyonnais, dont la candidature a été un temps obscurcie par le retard pris dans la construction du « Stade des Lumières », a ainsi bénéficié de l’annonce par la ministre des Sports Chantal Jouanno d’une « déclaration d’intérêt général » du projet. A Lille, le nouveau stade sera livré pour le début de la saison 2012-2013, alors que les enceintes de Bordeaux et Marseille subiront d’importants travaux de modernisation.
Admis avec la moyenne
A la lutte avec Toulouse et Saint-Etienne pour enlever le dernier ticket, Lens, malgré sa descente en Ligue 2, a finalement décroché son statut de ville-hôte. « On a été récompensé de notre pugnacité et de notre investissement, s’est réjoui le président Gervais Martel. A Lens on sent, on vit, on respire football.» Même son de cloche à Nice (qui a comptabilisé un vote contre) par la voix de son maire Christian Estrosi : « C’est une grande fierté. Mais ce n’est pas une surprise, car depuis le début, la FFF a reconnu la qualité et le sérieux de notre dossier. » Malgré ses trois voix contre, Nancy et sa pelouse synthétique, activement soutenus par le président de l’UEFA Michel Platini, ont été désignés sans surprise.
Recalés mais réservistes
Ils partaient avec un handicap et n’ont pas su combler leur retard. Toulouse a payé son refus de s’engager avant de savoir si elle était sélectionnée. Son stade déjà rénové et sa proximité avec l’Espagne n’auront donc pas suffi à convaincre le conseil fédéral. A Saint-Etienne, on regrette un verdict au goût amer. « C’est injuste et incompréhensible au regard de la qualité de notre dossier, juge le maire stéphanois Maurice Vincent. Notre chantier démarre, il n’y a pas d’incertitudes majeures. Nous sommes beaucoup plus avancés que d’autres. Je ne vois aucun critère sérieux dans la désignation, j’attends d’avoir des explications. » Notamment sur l’intervention émouvante mais jugée contraire au règlement de Gervais Martel, le président du RC Lens et membre du conseil fédéral… Malgré ce coup dur porté à la candidature de sa ville, Vincent refuse cependant d’abdiquer totalement : « On est à la mi-temps d’un match, on a encaissé un but hors-jeu et je pense qu’on va gagner. Je reste optimiste. Rendez-vous en 2014. »