Euro 2016 - Le cœur irlandais, le csc provoqué par Ibra : ce qu’il faut retenir d’Irlande-Suède

Zlatan Ibrahimovic a souffert face à l'Irlande - AFP
Le top : le fighting-spirit irlandais, mais pas que
On le savait. Alors en principe, les Suédois devaient le savoir aussi. Bousculés dans un temps pas si lointain (avec une certaine histoire de main dans la surface, oubliée depuis par Robbie Keane), les joueurs de l’équipe de France avaient découvert une équipe d’Irlande accrocheuse, combative mais aussi joueuse. Exactement ce que l’on a vu ce lundi. Du combat, des gestes limites, dangereux, mais aussi cocasses parfois. Mais une formation verte qui a joué au football également et plutôt bien d’ailleurs. On pense aux débordements de Brady, pas avare d’efforts sur son flanc gauche et auteur d’une belle frappe juste au-dessus (30e), à la transversale d’Hendrick des 25 mètres (32e) et évidemment à la superbe demi-volée d’Hoolahan sur l’ouverture du score de l’Eire (48e). Un joli cocktail, qui n’a cependant pas résisté à la réaction d’orgueil suédoise. Et qui ne sera peut-être pas assez suffisant pour sortir indemne de la poule de la mort.
Le flop : la sale après-midi d’Ibrahimovic
Quand Zlatan Ibrahimovic râle, c’est que le match n’a pas été à son goût. Et cet après-midi, Zlatan a beaucoup râlé. Contre lui-même, à l’image de cette reprise du gauche dans la surface, qui lèche le poteau droit irlandais. Mais surtout contre ses coéquipiers, bien souvent dans l’incapacité de le trouver ou de le mettre sur orbite, hormis la fusée Olsson sur le flanc gauche, l’une des rares – si ce n’est la – satisfaction dans les rangs scandinaves. L’ancien joueur du PSG, mieux employé en seconde période, a globalement vécu un match frustrant, car privé de bons ballons. Celui qui rêvait d’un retour triomphant au Stade de France devra attendre. Et à défaut de zlataner l’Irlande, il aura eu le mérite d’être à la hauteur du but égalisateur de son équipe, inscrit par un défenseur… adverse. C’est ce qui s’appelle un bon bol… d’Eire.
Le fait du match : le csc de Clark
Longtemps, le raté de Forsberg à la 50e, alors qu’il reprenait un ballon traînant dans la surface, lancé pleine balle et face au but, a tenu la corde. Mais c’est finalement sur le but contre son camp de Ciaran Clark que notre choix s’est porté. Et ce, pour deux raisons : en coupant superbement – il a mis du cœur, vraiment – le centre en retrait au cordeau d’Ibrahimovic, le défenseur irlandais a littéralement plombé les espoirs de succès de son équipe. Mais il a aussi, enfin, réussi son coup. C’était déjà lui qui avait manqué de tromper Randolph à la… 50e, obligeant ce dernier à une parade-réflexe sur sa ligne et offrant une incroyable balle de but à Forsberg. Oui, vous avez bien lu, à la 50e. Dans tous les mauvais coups décidément lundi soir.
L’ambiance : la Green Army a fait le show
Ce n’est pas sur le terrain que l’on s’est régalé ce lundi au Stade de France, où les 22 acteurs ont souvent été limite - pour ne pas dire maladroits – dans leurs engagements, et ont joué à qui dégagerait le mieux et le plus loin, sans tenir compte une seule seconde des spectateurs et de ceux rivés derrière leur petit écran. Mais en tribunes, où les supporters irlandais n’ont cessé de donner de la voix et d’encourager les leurs. Présents dans les rues de Paris depuis deux jours, ces derniers avaient déjà bien arrosé leurs gosiers avant la rencontre. Cela ne les a pas empêchés de mettre le feu, sans jets de projectiles ni heurts. Un joli tacle aux incidents survenus à Marseille.
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Le tweet
Et pendant ce temps-là, à Dublin...
L’info pour briller en société
Quand vous débrieferez avec vos proches le mauvais match de la Suède, voici une petite stat’ bien utile à placer. Inspirez, expirez… parce que c’est du lourd. Prêts ? La Suède est devenue, ce lundi 13 juin 2016, la première nation, depuis 1980, à avoir marqué un but dans un Euro sans avoir cadré le moindre tir. Vous avez dit chanceux ?