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Euro 2016: les villes hôtes favorables au maintien des fans-zones

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Après le virage sécuritaire opéré suite aux attentats de Paris, la question du maintien des fans-zones lors de l’Euro 2016 sera au cœur d’une réunion programmée mardi matin au ministère de l’Intérieur. Les villes hôtes sont favorables à leur maintien.

Epineux sujet que celui des fans-zones lors de l’Euro 2016. Ces sites où doivent être regroupés les supporters lors des matches du championnat d’Europe doivent-ils être remis en cause, voire supprimés, pour des raisons de sécurité suite aux attentats de Paris ? La question sera posée mardi matin, lors d’une réunion au ministère de l’Intérieur. Si Bernard Cazeneuve aura le dernier mort et devra trancher, les villes hôtes semblent avoir adopté une position commune.

Regroupées derrière Alain Juppé, maire de Bordeaux et président du club des villes, elles devraient se montrer favorables aux maintiens des fans-zones. « Les dix villes hôtes sont aujourd’hui dans une stratégie collective, assure-t-on dans l’entourage de l’ancien Premier ministre. Il y a peu de chance qu’une ville se désolidarise du reste. » Selon les représentants des villes, « il vaut mieux avoir une seule fan-zone qu’une multitude de groupes éparpillés sur les terrasses des cafés. »

Le coût de la sécurité fait grincer des dents

A Marseille, par exemple, la fan zone prévue sur les plages du Prado aura l'avantage de concentrer un maximum de gens et de supporters dans un même lieu, un endroit plus facile à sécuriser et excentré du cœur de la ville. « S'il n'y a pas de fan zone, où vont aller les supporters, interroge Richard Miron, l'adjoint aux sports de la Ville. On les laisse dans la nature ? La question se pose. Mais on suivra les recommandations des autorités quoi qu'il arrive. »

La question de la sécurité avait été prise en compte de manière très stricte après les attentats de janvier dernier. Il y a en revanche quelques points de crispation chez les maires en ce qui concerne les coûts de cette sécurité. En effet les villes devront faire appel à des sociétés privées et ces dernières semblent vouloir « profiter » des évènements récents pour revoir leurs tarifs à la hausse. Une donnée qui inquiète les villes hôtes. Et qui sera aussi au centre des discussions mardi matin au ministère de l’Intérieur.

la rédaction avec AA, VD et FG