Euro 2016 - Trois jours de récup’ en plus : vrai ou faux avantage ?

- - -
Six jours de récupération pour les Bleus après leur dernier match de poule, trois pour les Irlandais. Le calendrier de l’Euro 2016 a offert des conditions diamétralement opposées à la France et à l’Irlande, qui se retrouvent dimanche en huitième de finale dimanche (15h), à Lyon. Un paramètre dont on a du mal à jauger l’importance, et qui a divisé notre Dream Team RMC Sport.
Di Meco : « Trois jours de récupération ? Je crois que vous ne vous rendez pas compte »
Éric Di Meco s’est montré particulièrement tranché sur la question. Interrogé sur l’influence d’un tel écart dans la préparation, il est tombé des nues à la seule idée qu’il puisse y avoir débat. « Tu déconnes là ? Tu te rends compte de ce que c’est en fin de saison ? Les Irlandais ont trois jours pendant que les autres ont récupéré une semaine. Dans une compétition ramassée sur un mois, si tu me dis que l’Irlande n’est pas défavorisée dans ces conditions, il va falloir m’expliquer. D’autant qu’on nous explique que la principale qualité de cette équipe, c’est le défi physique… Imaginez l’inverse, qu’est-ce que vous auriez dit… »
>> Euro 2016 : France-Irlande et toutes les affiches des huitièmes
Savidan : « Les Irlandais jouent moins pendant l’année, ça compense »
De son côté, Steve Savidan a sorti la calculatrice, et en a conclu que l’Irlande n’allait pas être défavorisée. « Je me suis amusé à regarder la saison de ces joueurs irlandais. Ils ont joué entre 40 et 45 matches. Les Bleus, c’est entre 50 et 65 matches. Donc les Irlandais arrivent dans cet Euro avec moins de fatigue. Leur récupération avant les huitièmes est plus courte mais nivelée par ce manque de matches. »
>> Euro 2016 : pourquoi le maillot irlandais peut désavantager les Bleus
Robert Duverne : « Se reposer plus longtemps ou rester dans le rythme : les deux sont bien »
Joint par RMC Sport, Robert Duverne, ancien préparateur physique de l’équipe de France, a livré un avis plus nuancé : « Il y a une équipe qui a récupéré, qui a eu du temps pour préparer ce match et une autre qui sort d’un match. Les deux formules sont bien parce que psychologiquement, il ne faut pas que ce soit trop long entre les deux. On avait eu cette situation avec l’équipe de France où on avait joué contre le Togo et trois jours après contre l’Espagne qui avait eu dix jours (au Mondial 2010, ndlr). On avait du coup eu plus de rythme qu’eux. Donc il faudra se méfier, car en termes qualitatifs d’entraînement, l’équipe d’Italie (adversaire de l’Irlande mercredi), c’est quand même pas mal ! (rires) Donc on peut dire qu’ils ont fait un très bon entraînement. »
>> Le onze "survivants" du France-Irlande de 2009