Implacable Portugal

Favori de cette compétition, le Portugal n’a pas raté son entrée en la matière en disposant de la Turquie.

Attendu au rendez-vous de cet Euro avec son effectif de classe mondiale en attaque, le Portugal a répondu aux attentes dès son premier match en baladant la Turquie grâce à sa vitesse et sa classe. La sanction a été clémente avec un succès 2-0 mais la multitude d'occasions que les Portugais se sont procurés montre qu'il faudra compter sur eux pendant ces trois semaines.

2 poteaux et une barre transversale

Ils y ont attendu longtemps mais ils y sont arrivés les Portugais à mater cette nerveuse équipe de Turquie. Il aura fallu deux poteaux avant que les Lusitaniens ne trouvent la faille et envoient un signal aux 15 autres nations de cet Euro. Durant les 90 minutes de la partie, les hommes de Luis Felipe Scolari ont tout fait aux Turcs. Ils ont multiplié les offensives de tous les côtés et pas seulement par Cristiano Ronaldo. Chez la Selecao, le danger vient de partout et même de derrière. Son défenseur « volant » tout brésilien, Pepe, s’est senti pousser des ailes deux fois dans cette partie. La première fois en première période son but de la tête est refusé pour un hors-jeu. Ses velléités offensives sont récompensées à l’heure de jeu après un très beau mouvement collectif conclu par un une-deux avec Nuno Gomes. Pepe ouvrait son pied et trompait Volkan pour le premier but de cette partie.

Le Portugal a tenu ses promesses

Les Turcs, tout au long de cette partie, n’ont fonctionné que sur courant alternatif. La défense portugaise n’a pas présenté tous les gages de sécurité mais les hommes de Fatih Terim n’ont pas su ou pas pu en profiter. Cristiano Ronaldo, Simao, Nani, Nuno Gomes, a répondu présent avec sa ligne d’attaque exceptionnelle même si elle n’a inscrit qu’un but et qu’il est l’œuvre d’un défenseur. Elle a su multiplier les dangers à un rythme élevé. Pour preuve, les deux poteaux et la barre transversale qui auraient pu se transformer en buts et alourdir l’addition. Entré en fin de rencontre, Raul Meireles va rétablir la vérité au tableau d'affichage en marquant le deuxième but des Lusitaniens dans les arrêts de jeu. L’essentiel est là, les trois points et la tête du groupe à égalité avec les Tchèques. Mercredi, ces deux formations se disputeront la première place et l’avantage relatif d’affronter le second du groupe B (Allemagne, Autriche, Pologne, Croatie). En revanche, l’affaire est mal engagée pour les Turcs et les Suisses qui ont perdu leur premier match. Victoire obligatoire dans leur face-à-face à haute tension, toujours mercredi à Bâle.

Morgan Maury