L’Angleterre tacle Nasri

Samir Nasri - -
Les insultes de Samir Nasri résonnent encore dans les couloirs de la Donbass Arena. « Va te faire enc…, sale fils de p… ! Va niquer ta mère ». Après l’élimination face à l’Espagne en quarts de finale de l’Euro (2-0), le milieu de terrain des Bleus, provoqué par un journaliste de l’AFP, a perdu ses nerfs dans les entrailles de l’enceinte de Donetsk. Un dérapage violent et vulgaire dont l’ensemble de la presse internationale a été témoin. Et particulièrement les médias anglais. Le comportement du joueur de Manchester City, déjà remarqué pour son « ferme ta gueule » lancé en direction de la tribune de presse au moment de son but face à l’Angleterre (1-1), fait couler beaucoup d’encre outre-Manche.
« Deux ans après l’Afrique du sud, on aurait encore honte en Angleterre, assure Barnaby Chesterman, journaliste à l’AFP. Après son geste lors du premier match, il a créé une polémique. Se faire remarquer de nouveau quelques jours après, c’est con. C’est une racaille ! Ça aurait fait la Une des tabloïds chez nous. Nasri commence à se créer une image. Les Anglais vont fouiner et faire beaucoup plus attention à son sale caractère maintenant. » Un caractère qui rappelle celui des joueurs les plus ingérables de l’histoire du football britannique. « Peut-être que c’est une sorte de Paul Gascoigne, lance Dominic Fifield, journaliste sportif au Guardian. Il peut être un génie sur le terrain mais aussi être fou en dehors. Il semble être un homme très jeune, émotif et assez immature ».
Cascarino : « Une équipe d’enfants gâtés »
Ce jeune homme de 25 ans a été à la peine durant cet Euro. Hormis sa belle entrée en matière face aux Anglais, l’ancien prodige de l’OM a été décevant pour sa deuxième grande compétition internationale. « Face à la Suède (2-0), c’était terrible, remarque Mark Irwin, journaliste sportif au Sun. Il n’a rien fait. Son attitude après le match contre l’Espagne, c’est inacceptable, incroyable ! Malheureusement, l’histoire se répète avec les Français dans les derniers grands tournois… ». Une histoire qui pourrait continuer à bégayer dans les prochains mois avec des joueurs autant à cran.
« La France ne sera compétitive que lorsqu’une équipe d’enfants gâtés - Nasri et les autres - deviendra une équipe d’hommes, assène Tony Cascarino, l’ancien attaquant de l’Irlande, dans le Times. Ça les avait fait s’écrouler en 2010 et les cicatrices de ce tournoi leur ont à nouveau été fatales cette année ». Une situation qui étonne en Grande-Bretagne où le n°11 des Bleus s’entend parfaitement avec les journalistes. « En Angleterre, il a plutôt de bonnes relations avec la presse, assure Mark Irwin. Il est disponible, assez agréable. Il a vraiment un problème avec les journalistes français ». Un problème qui a déjà sérieusement écorné son image en Grande-Bretagne. Et qui pourrait finir par lui coûter sa place en sélection.