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L'Espagne a su patienter

Torres et les Espagnols ont validé leur billet pour les quarts de finale contre la Suède (1-0).

Torres et les Espagnols ont validé leur billet pour les quarts de finale contre la Suède (1-0). - -

Impressionnante lors du match contre la Russie, l’Espagne a mis 92 minutes avant de se débarrasser de solides Suédois.

Est-ce que les 600m d’altitude du stade d’Innsbruck ont coupé les jambes des Espagnols ? On ne le saura pas mais les Ibériques, flamboyants face à une faible équipe russe, n’ont réussi à faire tourner en bourrique la Suède aujourd’hui malgré une victoire qui les qualifie pour les quarts de finale. Le jeu court et à terre des hommes d’Aragones a encore fonctionné mais face au pragmatisme défensif des Scandinaves, c’était inutile. L’Espagne a démarré tambour battant cette partie en inscrivant un but par « El Nino » Fernando Torres dès a 15e minute. Les Espagnols continuaient leur battage offensif mais sans arriver à tromper une deuxième fois Andreas Isaksson. Au contraire, les Suédois se mettaient au diapason en pressant plus haut leurs adversaires. Cette tactique leur permet d’égaliser par l’inévitable Ibrahimovic à la 32e minute. C’est sur ce score que les deux formations rentraient au vestiaire. Après plus rien. En tout cas, seulement du côté des hommes de Lars Lagerback. Privés d’Ibrahimovic, remplacé par Marcus Rosenberg, les Suédois se sont repliés dans leur coquille et ne se sont pas procuré une seule occasion nette pendant les 45 dernières minutes. Tranquillement, ils attendaient les Espagnols et tranquillement, ils les repoussaient. Sauf sur une triple occasion à la 63e minute de Villa et Torres. Et sur une frappe lointaine de Senna bien détournée par Isaksson cinq minutes plus tard. Le sauveur de l’Espagne dans cet Euro s’appelle David Villa. Triple buteur face aux Russes, il a délivré ses coéquipiers d’un triste match nul en crucifiant les Suédois dans les arrêts de jeu.

Espagne - France en quarts ?

Une victoire en trompe-l’œil côté ibérique, car ils ont affiché leur difficulté à contourner le bloc suédois. Du côté du perdant, sans Ibrahimovic, c’est un peu morne plaine. Comme face à la Grèce, les Suédois sont dépendants de leur goleador. Cette Ibra-dépendance peut s’avérer problématique avec la sortie de l’attaquant de l’Inter Milan, car il a longtemps été gêné par des problèmes au genou cette saison. Les Suédois devront attendre le dernier match dans quatre jours. L’Espagne elle peut déjà faire tourner son effectif. Cette victoire des Espagnols les propulse d’ores et déjà en quart de finale. Si la France venait à se qualifier, ce serait probablement pour un quart contre l’Espagne. Réédition du huitième de finale du Mondial 2006 à Hanovre où la France avait stoppé l’élan espagnol 3-1.

Morgan Maury