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L’Espagne chasse ses chats noirs

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Impressionnante depuis le début de l’Euro, la Seleccion affronte dimanche l’Italie pour une place en demi-finale. Un adversaire qu’elle n’a pas battu depuis…88 ans.

La guerre des mots a précédé la bataille sur le terrain, toute la semaine, entre l’Italie et l’Espagne, qui se retrouvent dimanche à 20h45 pour une quart de finale royal entre deux grandes nations du football. Luis Aragonès l’entraineur espagnol avait ouvert le feu en affirmant que l’absence de Gattuso (et de Pirlo) ne changeait rien puisque le milieu du Milan AC n’apportait rien à son équipe. « Si Gattuso était un grand joueur, je serai curé », a-t-il lancé. Le joueur a répondu du tac au tac en conseillant Aragonès « de profiter de la vie vue son âge »…

Dans un autre registre, l’ancien international ibérique Luis Enrique a demandé à David Villa, le meilleur réalisateur de cet Euro (4) de venger l’affront de du Mondial américain. L’Espagne avait été sortie par l’Italie (2-1), et Enrique avait reçu un coup de coude du défenseur Mauro Tassotti qui lui avait cassé le nez. Les images avaient fait le tour des télévisions espagnoles. Il ne restait plus qu’à attendre le jour de la « vendetta ».

David Villa a tenu à désamorcer la tension, affirmant que l’objectif restait la qualification.

Le recadrage du joueur du FC Valence tombe bien. Les Espagnols ne seront pas de trop pour aller défier les statistiques qui leur sont largement défavorables : les Ibères ont été éliminés 5 fois en quarts de finale. Autre chat noir : la date du 22 juin qui les a vu quitter une phase finale de l’Euro ou de la Coupe du monde par 3 fois !

De quoi raisonner l’appétit de vengeance de Luis Enrique.

David Villa (meilleur buteur du tournoi) : « Non il n’y a pas de vengeance, c’est une mauvaise interprétation. J’ai souffert, comme tous le pays à souffert, devant ce match aux Etats-Unis. Par tant pour la défaite que pour le nez cassé de Luis Henrique. Mais peu importe ! On joue la victoire et la qualification pour une demi-finale. »

Gialluigi Buffon (gardien de la Squaddra Azzurra) : « Ça va être un très, très grand match face à un grand adversaire. Il n’y a pas de pression mais un peu de peur, de la bonne peur, il n’y a pas d’autre sentiment à avoir dans ce match. Ça fait 88 ans que l’Espagne ne nous a pas battu ? Et bien, c’est leur problème ! et puis les statistiques sont là pour être battues mais j’espère qu’ils attendront encore un peu avant de nous battre ! »

La rédaction - Rodolphe Massé & Edward Jay