L’Italie veut briser le rêve espagnol

Boletelli-Busquets, un duel à suivre - -
Marquer l’histoire du football. Entrer pour toujours dans la légende en devenant la première nation à remporter successivement deux Euros et une Coupe du monde. Voilà l’immense défi qui attend l’Espagne, ce dimanche soir (20h45), à Kiev. Pour cela, la Roja doit franchir un dernier obstacle, l’Italie, quadruple championne du monde mais sacrée seulement une seule fois championne d’Europe (1968). Pas simple si l’on se souvient de l’opposition de la Nazionale lors du premier match du groupe C (1-1), pour ce qui était, sans qu’on ne le sache alors, la finale avant la lettre.
Doit-on s’attendre à un remake pour l’épilogue de ce championnat d’Europe ? Difficile à dire. Si l’Espagne ne semble pas aussi souveraine qu’en 2008 ou 2010, elle n’a encaissé qu’un seul but (par… l’Italien Di Natale) durant cette phase finale. « Elle a davantage de chances de gagner, juge Gianluigi Buffon, le capitaine et gardien italien, excellent depuis le début du tournoi. Cela fait des années qu'ils préparent ce tournoi, ensemble, avec des joueurs de grande qualité. L'Italie est un peu la surprise. »
Del Bosque : « On ne peut pas regarder en arrière »
Une posture qui plait justement aux hommes de Cesare Prandelli. Arrivés en Pologne sur la pointe des pieds, l’Italie et son génial métronome Andrea Pirlo, ont affiché une impressionnante unité. Surtout, les Transalpins ont pris un malin plaisir à briser les rêves des Anglais (0-0, 4 tab à 2 en quarts), puis des Allemands (2-1, en demi-finales). Voilà pourquoi Vicente Del Bosque a mis ses joueurs en garde. Pas question de s’appuyer sur les triomphes récents de son équipe pour bomber le torse.
« On ne peut pas regarder en arrière, assure le sélectionneur espagnol. Nous ne pouvons pas penser que l'histoire aura une influence sur quoi que ce soit. L'Italie est une équipe qui a gagné quatre fois la Coupe du monde ! » Une marque de respect d’autant plus légitime que son pays n’a pas battu la Squadra Azzurra dans le temps réglementaire en compétition officielle depuis 1920 ! Une mission a priori dans les cordes de la génération Iniesta. A moins que…