La double peine contre la France

On savait M. Lubos Michel rigoureux. L’arbitre slovaque avait en effet déjà distribué plusieurs cartons rouges lors du Mondial 2006, et un autre à Didier Drogba en finale de la dernière Ligue des Champions. Hier soir, l’arbitre de France - Italie l'a à nouveau prouvé en brandissant un carton rouge et sept cartons jaunes dans une rencontre tendue et sans concession.
A la 25ème minute de jeu, Eric Abidal vient déséquilibrer Luca Toni qui cherche à contrôler le ballon. Si dans un premier temps, le défenseur français le touche sans le ceinturer, il cherche par la suite à tacler le ballon entre les jambes de l’Italien. Cependant, son geste est mal contrôlé et il bloque les pieds de l’avant-centre adverse. Cela est largement suffisant pour déséquilibrer l’attaquant de la Squadra Azzurra.
Règlementairement, l’arbitre M. Lubos Michel n’avait pas d’autre solution que d’exclure Abidal et siffler penalty. C’est la double peine dans son application pure et dure.
On peut cependant s’interroger sur cette notion de double peine, surtout lorsque le penalty est réussi, puisque l’une des équipes prend alors l’avantage au score, mais profite également d’un avantage numérique non négligeable.
La philosophie de cette double peine est de protéger et de favoriser le jeu offensif. Il n’empêche que cette double sanction pèse lourd dans l’équilibre des forces pour la suite de la rencontre.
Il est d’ailleurs surprenant qu’un attaquant qui cherche à marquer un but de la main ne reçoive qu’un carton jaune, et ne soit pas lui non plus exclu du terrain.
Les Italiens avaient dénoncé l’arbitrage suite au penalty sifflé en fin de match contre la Roumanie, et suite au but refusé de Luca Toni pour un hors-jeu inexistant. Cette fois, ils ne le remettront certainement pas en cause.