La France sur ses gardes

Le groupe D - -
France : le temps de la reconstruction
Après deux dernières campagnes internationales pitoyables, marquées par deux éliminations en phases de poule, la France entame sa première compétition post Raymond Domenech. S’appuyant sur des cadres tels que Ribéry, Benzema, Mexès, Abidal ou Malouda, Laurent Blanc a bâti en deux ans une équipe jeune qui a trouvé un rythme (17 matchs sans défaites), certes encore poussif, mais ne demande qu’à éclore. Un bon parcours à l’Euro serait fondateur pour une génération dont la maturité est prévue pour 2014 et la Coupe du monde au Brésil.
Angleterre : en pleine tempête
La sélection anglaise navigue dans des eaux troubles depuis le départ de son sélectionneur, Fabio Capello, qui a claqué la porte début février après la décision de la Fédération anglaise de retirer le brassard à John Terry. Sa succession n’étant pas encore réglée, l’Angleterre n’a toujours pas de capitaine de bateau officiel pour mener à bien le défi qui l’attend, créer une osmose et préparer la transition entre la génération dorée mais vieillissante des Lampard, Gerrard et autre Ferdinand, et la nouvelle classe biberon déjà très prometteuse.
Ukraine : une première historique
Aussi étrange que cela puisse paraitre, l’Ukraine, en tant que nation indépendante (1991), n’a jamais participé à un Championnat d’Europe des nations. Qualifiée d’office pour « son » Euro en tant que pays hôte, elle tentera de faire bonne figure. Pour cela, le sélectionneur Oleg Blokhin a construit un groupe majoritairement composé de joueurs du championnat national. Emmenée par ses vieux briscards Andrei Chevtchenko (35 ans) et Anatoli Tymoshchuk (33 ans), l’Ukraine tentera de créer la surprise comme au Mondial 2006 où elle avait atteint le stade des quarts de finale.
Suède : l'épouvantail ?
Contrairement à l’Ukraine, la Suède est une nation rôdée sur le plan européen, elle qui participe à son quatrième Euro consécutif. Auteur d’un tour préliminaire très convaincant dans le groupe E, talonnant les Pays-Bas avec 8 victoires en 10 matchs, le pays des Vikings fait son retour dans les joutes internationales après avoir manqué le Mondial 2010. Autre bonne nouvelle : il semble avoir définitivement digéré le départ de ses anciennes gloires (Larsson, Ljungberg, Allback). Sous l’impulsion de la star milanaise Zlatan Ibrahimovic, la Suède peut être l’épouvantail de ce groupe D.