La Pologne et l'Ukraine dans les starting-blocks

J-100. Novices en matière d’organisation d'événement sportif majeur, la Pologne et l'Ukraine touchent au but. Sauf cataclysme, ces pays coorganisateurs de l'Euro seront prêts à temps. État des lieux.

L’échéance approche. Plus que 100 jours et le coup d’envoi de l’Euro 2012 sera donné. Pour la première fois, l’organisation d’un événement sportif majeur a été confiée à la Pologne et l’Ukraine. Deux « bizuths » en la matière qui n’offriront, par conséquent, pas les mêmes conditions d’accueil que les éditions précédentes. « Ces pays partent de très loin. On ne sera pas au niveau que l’on connait habituellement en France ou en Allemagne, prévient Jacques Lambert, président du comité de pilotage de l’Euro 2016. Il faudra faire avec. L’UEFA a été obligée d’investir en hommes et en travail. Bien plus qu’au Portugal en 2004, et en Suisse-Autriche en 2008. » Notamment sur les conditions de déplacement et d’hébergement, qui seront -dans le meilleur des cas- « plus difficiles, plus tendues, et moins confortables que dans les pays de l’Europe de l’Ouest », précise Jacques Lambert. »

En Ukraine, les stades ne devraient pas poser de problèmes. Le Stade Olympique de Kiev (70 000 places), qui accueillera la finale, a été rénové en profondeur et inauguré en octobre 2011. La Donbass Arena de Donetsk est un bijou de modernité. Doté de 51 500 places, ce stade est entièrement opérationnel depuis août 2009. C’est dans cette ville que les Bleus seront logés. Igor Ponomarenko, conseiller municipal de Donetsk, était d’ailleurs présent aux côtés du staff des Bleus lundi à Clairefontaine, avec une délégation ukrainienne afin de promouvoir leurs installations maison. Et rassurer sur l’état d’avancement des derniers travaux. Selon lui, « tout est prêt. Les hôtels et équipements médicaux sont opérationnels. » Au niveau des routes, il faudra en revanche attendre encore un peu.

Un tribunal en direct du stade !

« Après cet hiver rude, nous avons besoin d’un petit peu de temps pour préparer les routes, confie Anotoliy Goubchenko, conseiller municipal de Kiev. En avril, cela devrait être prêt. » A l’aéroport de Kiev Borispol, trois terminaux supplémentaires seront également achevés en avril, tandis qu’un nouvel aérogare à Lvov (est de l’Ukraine) sera, lui, disponible dès mars. Le seul véritable hic réside dans l’hébergement des supporters. Les hôtels et campings d’Ukraine sont, en effet, jugés un peu chers par rapport à ce qui se fait en Pologne.

En Pologne, justement, les quatre stades sont prêts. Le dispositif de sécurité, qui comptera 100 000 policiers, semble au point, notamment sur le sujet épineux des interpellations. « Des salles équipées de caméras seront présentes dans tous les stades, avertit Jacek Zalewski, du département d’analyse et de surveillance. Elles seront reliées à un tribunal. Cela permettra de juger les fauteurs de trouble sur le champ. » Finalement, seul le réseau autoroutier ne devrait pas être prêt à temps. Covec, la société de BTP chinoise qui promettait un axe Berlin-Varsovie à moitié prix par rapport à la concurrence, ne pourra pas livrer ses voies rapides avant l’Euro. Dommage. Mais Jacques Lambert assure que « l’UEFA est en passe de gagner son pari ».

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Enfin du foot au stade de Varsovie ! |||

Le nouveau Stade national de Varsovie, où se dérouleront la cérémonie et le match d’ouverture de l’Euro, accueillera sa première rencontre de football ce mercredi à l’occasion du match amical entre la Pologne et le Portugal. Une première qui aurait dû avoir lieu bien plus tôt. C’est le match de Supercoupe de Pologne entre le Legia Varsovie et le Wisla Cracovie, le 10 février dernier, qui devait en effet être le premier rendez-vous sportif de la nouvelle enceinte (elle a été inauguré le 29 janvier lors d’un concert de rock). Mais la police a constaté des défaillances au niveau des moyens de communication radio dans le stade, qui ont poussé les organisateurs à annuler la rencontre.

Guillaume Depasse avec J.Re