RMC Sport

Le brouillard anglais

Steven Gerrard

Steven Gerrard - -

Difficile de savoir quel est le véritable niveau de la sélection de Roy Hodgson avant le choc face aux Bleus, ce lundi à Donetsk (18h). Malgré une préparation chaotique, les Anglais ont des atouts à faire valoir. Etat des lieux.

LES PLUS :
Une grosse force mentale 
C’est bien connu, les Anglais n’abandonnent jamais. Malgré les nombreuses tuiles qui ont touché sa sélection, Roy Hodgson compte sur le « fighting spirit » de ses joueurs pour faire taire les sceptiques. « Quand on arrive en phase finale, peu importe qu’on soit en forme ou non, assure le boss anglais. Ce qui compte, c’est la façon dont on se comporte le jour du match. J’ai du respect pour les Français mais j’ai confiance en mes joueurs. Je les sens bien. » Ajoutons que le moral de ses troupes a été gonflé par les deux succès en match de préparation en Norvège (1-0) et contre la Belgique (1-0).

De la vitesse et… un bon gardien
Le schéma tactique de Roy Hodgson ne laisse pas de place au doute. Son 4-4-1-1 est taillé pour le contre. Et pour cause ! Avec Theo Walcott, Ashley Young ou Danny Welbeck, le sélectionneur anglais dispose de nombreux joueurs rapides. Habituée aux gardiens fantasques, l’Angleterre possède avec Joe Hart, le portier de Manchester City, un dernier rempart solide comme du béton et assoiffé de victoires. « On vient de réaliser une très bonne saison, lâche le champion d’Angleterre. On a presque tous gagné quelque chose et on a tous faim de succès. »

LES MOINS :
Une équipe A’ face aux Bleus
L’Angleterre n’a jamais connu une telle hécatombe avant une phase finale. Alors que quelques internationaux avaient déjà déclaré forfait durant la saison (Wilshere, Bent…), Hodgson a dû composer avec trois nouveaux blessés à quelques jours de la phase finale. Gareth Barry, Frank Lampard et Gary Cahill « out », l’Angleterre se retrouve privée de trois éléments majeurs, auxquels il faut ajouter la suspension de Wayne Rooney pour les deux premières rencontres face à la France et la Suède. « Nous sommes bien sûr déçus d'avoir perdu quelques joueurs, mais ça donne l'occasion à d'autres de faire leurs preuves en sélection », relative le milieu Stewart Downing. Steven Gerrard, lui aussi, positive : « Au moins, cela nous enlève un peu de pression ».

Une préparation très perturbée
Une hécatombe de blessés, un sélectionneur nommé à peine plus d’un mois avant l’Euro, Jermain Defoe endeuillé, l’Angleterre n’a vraiment pas préparé son 8e championnat d’Europe dans les meilleures conditions. Pour ne rien arranger, le successeur de Capello n’a pas été épargné par les polémiques, notamment celle sur la non-sélection du Mancunien Rio Ferdinand. Ce dernier a twitté « mais pourquoi ??? », lorsque Martin Kelly a pallié le forfait de Gary Cahill. La présence de John Terry, accusé d’avoir proféré des injures racistes au petit frère de Rio Ferdinand, pourrait y être pour quelque chose…

Aurélien Brossier