Le football se lève à l’Est

Stade Olympique de Kie - -
L’attente a été longue. Très longue. Pendant près de quatre décennies, le Championnat d’Europe des nations a déserté ses terres situées à l’Est. La dernière visite des artistes en crampons remontent à 1976. C’était en Yougoslavie. Un pays démembré qui appartient aux livres d’Histoire depuis sa dissolution en 2003. A l’issue d’une séance de tirs au but, la Tchécoslovaquie avait été sacrée aux dépens de la RFA. Une autre époque... Trente-six ans plus tard, le vide s’apprête à être comblé ce vendredi. Au moment où la Pologne et la Grèce feront leur apparition sur la pelouse de Varsovie, un frisson parcourra le Vieux Continent. Sous les yeux du monde entier, les 16 équipes engagées batailleront ensuite pendant trois semaines dans l’espoir de soulever le trophée Henri Delaunay.
Au terme des 31 matches programmés, l’une d’entre-elles succèdera à l’Espagne le 1er juillet à Kiev. A moins que la Roja ne réalise le triplé inédit Euro-Mondial-Euro. Pour entrer dans la légende, la bande à Andrès Iniesta devra museler la meute des putschistes emmenée par l’Allemagne et les Pays-Bas. Tapis dans l’ombre, la France, l’Italie, le Portugal et l’Angleterre tenteront de créer la surprise. A domicile, l’Ukraine et la Pologne auront à cœur de faire bonne figure. Après des années de doutes et de polémiques, les deux pays-hôtes ont – quasiment – réussi leur pari. Même si les travaux ne sont pas totalement achevés, l’essentiel des infrastructures est en place. Les huit stades conçus ou modernisés pour l’occasion n’attendent plus que le coup d’envoi. « Je suis plutôt satisfait même si tout ne sera pas parfait », a glissé Michel Platini cette semaine.
Le boycott du gouvernement français
A l’origine, le président de l’UEFA avait d’autres projets pour cette 14e édition de l’Euro. Mais après le vote du 18 avril 2007, il a tout fait pour que le tandem parvienne à ses fins. A l’heure où des milliers de supporters s’apprêtent à débarquer, l’ancien maître à jouer des Bleus savoure le résultat. « Au niveau des infrastructures et des moyens de communication, l’Ukraine et la Pologne ont fait un saut de qualité de 30 ans », assure-t-il. Un saut qui n’empêchera pas les interminables bouchons de Donetsk à Gdansk. Ni les revendications politiques en marge des rencontres. Les militantes anti-prostitution, mobilisées depuis de longs mois, ont prévu de se faire entendre durant la compétition.
A l’inverse, certains chefs d’Etat devraient briller par leur absence. Dans le sillage de la France, plusieurs pays occidentaux ont l’intention de boycotter cet Euro pour protester contre l’emprisonnement de l’opposante ukrainienne Ioula Timochenko. Une position notamment adoptée par l’Allemagne et la Grande-Bretagne. Autre source d’inquiétude, les hooligans polonais. Réputés parmi les plus dangereux de la planète, ils seront suivis avec attention par les autorités locales. En espérant que les débordements aient lieu uniquement sur le terrain. De ce côté-là, avec des joueurs comme Cristiano Ronaldo, Karim Benzema, Arjen Robben, Xavi ou Zlatan Ibrahimovic, le spectacle promet d’être grandiose.
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