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Le Portugal pique sa crise

Carlos Queiroz

Carlos Queiroz - -

Battue mardi en Norvège quatre jours après un match nul face à Chypre, la sélection portugaise dont le sélectionneur Carlos Queiroz est suspendu six mois, traverse une période très difficile.

Quatre jours après avoir concédée un catastrophique résultat nul à domicile face à Chypre (4-4), la Selecçao s’est inclinée mardi soir en Norvège (1-0). A l’image de l’énorme boulette du gardien Eduardo, à l’origine du but de Huseklepp (21e), la sélection lusitanienne fait tout de travers et a d’ores et déjà hypothéqué ses chances de qualifications pour l’Euro 2012. Quatrième du groupe H avant de recevoir le Danemark le 8 octobre, le Portugal traverse surtout l’une des plus graves crises de son histoire. L’absence de sa star, Cristiano Ronaldo, blessé à la cheville droite, n’explique pas tout.
Depuis la fin du Mondial en Afrique du Sud où le Portugal s’est fait sortir en huitièmes de finale (défaite contre l’Espagne 1-0), la sélection lusitanienne navigue à vue. Jugé coupable d’avoir insulté des contrôleurs antidopage lors du stage pré-Coupe du monde, son sélectionneur, Carlos Queiroz, a d’abord été suspendu un mois par sa propre fédération, avant d’être sanctionné de six mois par l’Adop, l’Autorité Antidopage. « Nous avons des joueurs qui ont beaucoup d’expérience et qui sont capables de jouer en pilote automatique », indiquait alors Gilberto Madail, le président de la Fédération portugaise de football (FPF).

Virer Queiroz coûterait 3M€

Mardi à Oslo, l’ex-adjoint de Sir Alex Ferguson, a assisté, impuissant, à la défaite de ses joueurs en tribunes. Il s’est d’ailleurs rendu dans la capitale norvégienne par ses propres moyens, lançant aux journalistes un surréaliste : « J’y vais comme supporter. » Avec cette nouvelle contre-performance, Queiroz, 57 ans, est plus que jamais sur la sellette. La direction de la FPF pourrait se réunir ce jeudi afin d’évoquer son avenir.
Problème, Queiroz à qui il reste encore trois années de contrat, refuse de démissionner. Son licenciement coûterait 3M€ ! Il bénéficie en outre du soutien du président de sa Fédération. Au Portugal, le cas Queiroz divise et dépasse largement le cadre sportif. Dans le monde politique, on reproche à la FPF un manque de courage. A Madrid, le coach du Real, José Mourinho a également affirmé que les dirigeants lusitaniens devaient prendre leurs responsabilités. Finalement, le football français n’est pas le seul à piquer sa crise…