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Les flops de l'Euro

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Trois petits matchs et puis s’en vont. La Suisse, l’Autriche, la Grèce et la France rentrent à la maison après un Euro à oublier.

Des organisateurs trop vite out
Ni la Suisse ni l’Autriche ne se sont qualifiées pour les quarts de finale de leur Euro. Malchanceux pour les premiers (blessures de Frei et de Streller) et pas assez forts pour les autres (les Autrichiens), c’est à la télé que les deux pays organisateurs finiront d’apprécier le reste de… « leur » compétition.

Des Grecs Otto-ridicules
Les champions d’Europe 2004 ne sont pas parvenus à voir plus loin que la phase de poules de l’édition 2008. Ultra-défensifs, au point d’en être ridicules, les Hellènes, loin d’être beaux sur les pelouses austro-suisses, n’ont inscrit qu’un maigre petit but, par l’intermédiaire de leur canonnier de 2004, Angelos Charisteas. Incapable de se renouveler tactiquement, Otto Rehaggel a même essuyé en cours d’épreuve les critiques de ses propres joueurs, qui souhaitaient développer un jeu plus offensif.

Des arbitres sans sifflet
Un but hors-jeu pourtant accordé aux Pays-Bas. Un penalty non sifflé pour la France face au même adversaire. Un but injustement refusé à Luca Toni face aux Roumains… cela commence à faire beaucoup, à tel point que l’arbitrage de cet Euro est désormais régulièrement passé au grill. Le peuple français, montré du doigt pour la soi-disant faiblesse de son sifflet, peut avoir le sourire. Les Tricolores ne sont pas les seuls à avoir des soucis oculaires…

Des buteurs cocorico complètement muets
En principe, avec Thierry Henry, Nicolas Anelka, Karim Benzema et le petit dernier, Bafétimbi Gomis, l’équipe de France était prête à faire sauter le verrou de n’importe quelle défense de la compétition. Mais finalement, aucun de ces Bleus-là n’a crevé l’écran, n’en déplaise à Henry et à son but face aux Pays-Bas. Un peu comme lors du Mondial 2002, les attaquants tricolores, trop timides pour certains (Benzema), trop brouillons (Gomis) et improductifs (Anelka) vont rentrer au pays avec la désagréable impression de n’être jamais entrés dans cet Euro.

Des Suédois sans colorant mais trop conservateurs
Lars Lagerbäck sera donc mort avec ses idées. Mais que le sélectionneur suédois ne s’inquiète pas. Dans cet Euro, il n’a pas été le seul (n’est-ce pas M. Domenech ?) à faire confiance à de vieux briscards (Nilsson, Larsson, Hansson, Mellberg) aux dépens d’éléments plus jeunes et probablement moins entamés physiquement. Convaincu qu’il n’avait pas meilleur argument sur le banc, voire au pays, Lagerbäck a donc misé sur l’expérience et un duo bancal en attaque, Ibrahimovic n’ayant pas retrouvé l’intégralité de ses moyens et Larsson n’étant plus tout vert. Conséquence : une élimination sans gloire dès les phases de poule pour la deuxième sélection la plus âgée du tournoi (derrière l’Italie).

La double peine de Raymond Domenech…
Eliminé sans gloire de l’Euro, le sélectionneur français n’a rien trouvé de mieux que de demander en mariage sa compagne Estelle Denis tandis qu’une partie de la France du foot rongeait son frein en silence. Malvenue, à tel point que l’intéressée elle-même s’est montrée choquée et un poil énervée (selon Thierry Roland), cette demande est probablement le dernier pied de nez public du sélectionneur, son avenir en bleu étant incertain. Alors comme Abidal face à l’Italie, Domenech risquerait-il de connaître… un double bide ? Affaire à suivre.

La rédaction