Même pas tristes !

Adil Rami et Anthony Réveillère - -
Ne cherchez pas des larmes et des yeux rougis par l’émotion dans le camp tricolore. De la colère en revanche, certains Bleus en avaient à revendre après leur triste sortie de l’Euro. Dans la zone mixte de la Donbass Arena, Philippe Mexès et Florent Malouda ont carrément zappé les journalistes et même le service d’ordre pour rejoindre directement le bus de l’équipe de France. Très énervé, Mathieu Valbuena est quant à lui passé devants les reporters. Mais son passage fut très bref. « Si je parle, je vais raconter des conneries », a lâché le Marseillais avant de s’éclipser. Sans doute la rage contenue de ne pas avoir joué une seule seconde en Ukraine…
Il y avait donc de la colère et même de l’électricité avec un vif accrochage entre Samir Nasri et un journaliste. Pour ceux qui ont accepté de parler aux médias, il était davantage question de déception que de tristesse. Après une prestation aussi médiocre, tous se sont réfugiés derrière la supériorité espagnole. « On a joué contre une équipe meilleure que nous, analyse Adil Rami. En première mi-temps, on a été en dedans. On a reculé en deuxième mi-temps. Le meilleur a gagné. » Facile.
Benzema : « On a tous fait un grand match »
Même discours chez Laurent Blanc, qui ose : « Les joueurs ont tout donné. En deuxième période, ils se sont énormément dépensés, mais c’est très difficile de mettre en danger cette équipe d’Espagne. Nous ne sommes pas des rêveurs. » On se demande, aussi, si on a vu le même match que Karim Benzema lorsque celui-ci affirme au micro de TF1 : « On a bien joué. On a tous fait un grand match. Ce qu’il nous a manqué ? Un petit but. On attendait mieux. Sur certaines actions, on était même meilleurs qu’eux. On est donc déçus mais quand même contents d’être arrivés en quarts de finale. » La seule ambition qui les animait…