Platini-Boniek : le duo recomposé

Associés pendant trois saisons sous le maillot de la Juventus des années 80, le président de l’UEFA et l’ambassadeur de l’Euro pour la Pologne croisent à nouveau leur chemin à l’occasion de l’Euro qui débute vendredi.

« L'amour sans jalousie est comme un Polonais sans moustache. » Zbigniew Boniek illustre parfaitement ce proverbe polonais. La gloire du football polonais, 3e du Mondial 1982 avec la sélection des Aigles, est une des figures emblématiques de l’Euro 2012 qui ouvre le rideau ce vendredi par un Pologne-Grèce, au Stade national de Varsovie. Boniek, 56 ans, de trois mois l’ainé de Michel Platini, retrouve le président de l’UEFA et ancien coéquipier en Serie A.
Les deux joueurs étaient associés à la Juventus au milieu des années 80. Au sommet de leurs carrières, Boniek et Platini ont notamment offert à la Vieille Dame une Coupe des Vainqueurs de Coupe en 1984 et une Coupe d’Europe en 1985. Chéri du président Agnelli, le tandem fonctionnait à merveille. Quand Boniek, « Zibi » pour ses coéquipiers, a quitté la Juve pour la Roma, Platini déclara : « Le futur meilleur buteur du championnat jouera avec Boniek ». Effectivement : en 1986, associé au Polonais, c'est bien le Romain Roberto Pruzzo qui s'empare de la distinction avec 19 réalisations.

Boniek comme dans un rêve

Depuis, les anciens partenaires ont parfaitement réussi leur reconversion. Boniek, installé à Rome, prospère dans les activités liées à internet quand son ami gère les destinées du football européen. Restés amis, les deux hommes se retrouvent pour cet Euro partagé par la Pologne et l’Ukraine. Boniek occupe le rôle honorifique d'ambassadeur polonais de l'Euro 2012. Un rêve pour lui.
« Le football doit s’ouvrir, estime-t-il. Il ne doit pas toujours rester dans les mêmes pays. » Platini, qui s’est beaucoup engagé pour voir cet Euro organisé dans ces deux ex-pays communistes, n’est pas mécontent de faire plaisir à son ancien passeur.