Portugal : le grand n’importe quoi

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Le chiffre interpelle : 30 millions d’euros. C’est la valeur marchande de la charnière centrale portugaise Bruno Alves - Ricardo Carvalho alignée vendredi soir sur la pelouse de Guimaraes. Ex-joueur de Chelsea, Carvalho a rejoint à l’intersaison son mentor José Mourinho au Real Madrid pour 8 millions, alors que Bruno Alves quittait le FC Porto pour le Zénith Saint-Pétersbourg en échange d’une coquette somme de 22 millions d’euros.
Ces deux là, associés aux latéraux Fábio Coentrão et Miguel, n’avaient encaissé que deux buts au cours de leurs 10 derniers matchs. Des statistiques de cadors du foot mondial qui n’ont pourtant pas empêché l’impensable de se produire : encaisser 4 buts face à Chypre.
Chypre : 6 tirs, 4 buts
Interloqué, l’attaquant de la « Selecção » Hugo Almeida n’a pas caché son incompréhension dans les colonnes du quotidien sportif lusitanien « A Bola » : « C’est un résultat que l’on n’explique pas. Toute l’équipe est responsable, et pas seulement la défense. Nous sommes tristes d’avoir perdu deux points. »
Victimes de l’exceptionnelle réussite chypriote (6 tirs, 4 buts), le Portugal, privé de Cristiano Ronaldo (blessure à la cheville) et de son sélectionneur Carlos Queiroz (suspendu pour six mois après avoir perturbé un contrôle anti-dopage), a pourtant cru sceller le sort du match en menant au score à deux reprises 3-2 (51e), puis 4-3 (60e). C’était sans compter sur un but d’Avraam inscrit à la 89e minute, point d’orgue d’une rencontre complètement folle, au cours de laquelle huit buteurs différents auront inscrit leur nom sur la feuille de match. Pas sûr que les dirigeants du foot portugais aient goûté le scénario. Déjà très contesté, Queiroz, ancien adjoint d’Alex Ferguson à Manchester United, est sur un siège éjectable.