Revoilà les Grecs !

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Mais qui l’eut cru ? Giorgos Karagounis, héros d’une Grèce sacrée championne d’Europe en 2004, a envoyé son pays en quarts de finale de l’Euro 2012 ! Unique buteur face à la Russie (45e+2) hier soir à Varsovie, le capitaine de la sélection hellénique (120 sélections) est l’incroyable et improbable symbole d’une équipe décidément imprévisible. La Russie, elle, tombe de très, très haut. Leader du groupe A au coup d’envoi, elle sort de ce championnat d’Europe par la toute petite porte, éliminée par le but… tchèque de Jiracek contre la Pologne (1-0). Dick Advocaat, son sélectionneur, peut se prendre la tête entre ses mains. Face à une équipe grecque qu’elle a souvent crue inoffensive, la Russie s’est vue trop belle. Trop forte. Erreur. La Grèce n’est jamais aussi redoutable que lorsqu’elle est dominée.
Karagounis suspendu
La rencontre débute sur un bon rythme, imposé essentiellement par la sélection russe. Mais les tentatives lointaines de Kerjakov (11e) ou Jirkov (40e) ne trouvent pas le cadre. Dommage. Fidèles à eux-mêmes, les Grecs ne montrent pas grand-chose, se contentant de contre-attaque sans éclat. Mais ils défendent bien. Très bien même. La Russie pense néanmoins rejoindre tranquillement son vestiaire sur un score nul (0-0) presque confortable à la pause lorsque, dans les arrêts de jeu, Karagounis jaillit et trompe d’un tir croisé Malafeev (45e+2, 1-0).
A 45 minutes de l’épilogue de ce groupe A terriblement indécis, les deux formations sont qualifiées compte tenu du résultat nul entre la Pologne et la République tchèque. Mais le but tchèque de Jiracek contre la Pologne (71e) change tout puisqu’il renvoie la Russie à la maison. C’est trop tard pour la sélection de Dick Advocaat. La Grèce revient de loin. Les Russes, eux, peuvent rêver d’une demi-finale. Deuxième du groupe A, ils défieront sans Karagounis, suspendu après avoir écopé d’un avertissement injustifié pour simulation dans la surface de réparation, l’un des pays du groupe de la mort. Voilà qui promet.
Aurélien Brossier