Torres, le coup gagnant

Fernando Torres - -
Vicente Del Bosque a finalement eu raison de suivre la pression populaire. Après avoir essuyé critiques et interrogations pour ne pas avoir aligné d’attaquant de métier au coup d’envoi du premier match face à l’Italie (1-1), le sélectionneur espagnol a revu ses plans. Il a en effet titularisé Fernando Torres à la place de Cesc Fabregas, ce milieu de terrain devenu attaquant. Un choix payant puisque le joueur de Chelsea a ouvert le score dès la quatrième minute de jeu face à l’Irlande, ce jeudi à Gdansk. Un but rapide qui a prématurément fait voler en éclats le dispositif irlandais « à la Chelsea » concocté par Giovanni Trapattoni.
Une réalisation qui a ensuite permis aux tenants du titre de réciter leur football pendant 90 minutes face à des Irlandais étouffés par la possession de balle « barcelonesque » de la Roja. Torres encore (8e), Arbeloa (44e) puis Iniesta (45e+2) ont tour à tour buté sur Shay Given. Il a finalement fallu attendre l’entame de deuxième période pour que les champions du monde en titre ne fassent le break grâce à un but tout en touche de David Silva (2-0, 49e). Après avoir été contrariés par les Italiens, les Espagnols ont répondu en champions. Tout comme Torres. Parfaitement lancé par l’incontournable David Silva, « El Nino » s’est offert un peu plus de crédit aux yeux du sélectionneur en s’offrant un doublé (3-0, 70e), son 30e but en sélection.
En ballotage favorable en cas d’égalité à trois
Un doublé bienvenu dans sa lutte avec Fabregas pour tenir le place de titulaire à la pointe de l’attaque espagnole. Mais le Barcelonais, entré en jeu après la sortie Torres sous les ovations des fans espagnols, y est aussi allé de son but (4-0, 84e), le deuxième en deux matches… La tâche de Del Bosque n’est finalement pas si aisée pour la dernière rencontre face à la Croatie, décisive pour la qualification en quarts de finale.
Avec quatre points, l’Espagne a pris la tête du groupe C en revenant à hauteur des Croates. Mais les coéquipiers d’Iker Casillas se sont déjà prémunis contre une éventuelle égalité à trois (avec l’Italie et la Croatie) en cas de match nul face aux hommes de Slaven Bilic en améliorant leur différence de buts (+4). En jouant comme ils le font et en comptant sur la réussite de leurs attaquants, ils ne devraient pas avoir besoin de sortir leur calculette pour s’offrir une place dans le Top 8 de l’Euro. Pour l’Irlande aussi, les comptes sont clairs. Avec aucun point en deux matches, la bande à Robbie Keane est la première équipe éliminée de l’Euro.