Toulouse et Saint-Etienne en réserve de l’Euro 2016 ?

Geoffroy-Guichard - -
Après le forfait de Strasbourg en juin 2010, il ne reste plus que 11 villes (Bordeaux, Lens, Lille, Lyon, Marseille, Nancy, Nice, Paris, Saint-Denis, Saint-Etienne et Toulouse) en lice pour accueillir les matchs de l’Euro 2016. Pour neuf places au final. Les dirigeants de la FFF, réuni ce vendredi matin en Conseil fédéral, devraient donc retenir les sites « titulaires » et mettre en réserve les deux autres. Ces deux villes réservistes seront dans l'obligation de respecter le cahier des charges, de réaliser les travaux ou la construction du stade pour être en mesure de pouvoir organiser des rencontres au cas où un titulaire viendrait à faire défection.
L'Etat, via le ministère des Sports, s'est engagé au début du mois auprès des maires des villes concernées à verser 158 millions d’euros pour la construction ou la modernisation des stades : 28 M€ pour Lille, Bordeaux et Marseille ; 20 M€ pour Lyon et Nice ; 12 M€ à Lens ; 8 M€ à Nancy et St Etienne ; 6 M€ pour Toulouse et rien pour Paris et le SDF), privilégiant les enceintes à construire.
C'est Jacques Lambert, l’ex-directeur général de la FFF et actuel président de la SAS Euro 2016, qui va présenter aux membres du Conseil fédéral les dossiers de chaque ville. Un véritable travail de lobbying se déroule en coulisses depuis une dizaine de jours auprès des 21 votants. La fin du bras de fer entre la mairie de Lyon et le gouvernement - avec un lancement des travaux du nouveau stade à la fin de cette année - assure la ville de sa présence dans les neuf titulaires. Le futur Stade des Lumières, ainsi que les trois autres complexes neufs (Bordeaux, Lille et Nice) seront incontournables. Le Stade Vélodrome de Marseille, le Parc des Princes et le Stade de France également.
Martel (Lens) vivrait mal une « double peine »
Il reste donc quatre villes pour deux places : Lens, Nancy, Saint-Etienne et Toulouse. Ville des débuts professionnels de Michel Platini (président de l’UEFA), il serait surprenant que Nancy ne soit pas retenue. Concernant Lens, la relégation en L2 pourrait être un coup dur pour le stade Bollaert, même si Gervais Martel, membre du conseil fédéral, a fait savoir avec beaucoup de conviction et d'émotion qu'il vivrait très mal « une double peine ».
Saint-Etienne, malgré le solide travail des politiques de l'agglomération stéphanoise, et Toulouse semblent partir dans ce contexte avec un certain handicap. Réponse dans la matinée de vendredi.