A Bilbao, la star, c'est Luis !

Luis Fernandez - -
C’est le Paris Saint-Germain qui a joué ce jeudi dans la métropole basque, mais c’est vers Luis Fernandez que tous les yeux et les caméras se sont braqués. Entre l’épouvantail annoncé de la Ligue 1, version qatarie, et l’ancien entraîneur de l’Athlétic (1996-2000), qui avait qualifié le club pour la Ligue des champions en 1998, il n’y a pas photo. Le PSG n’a généré qu’une faible couverture dans la presse espagnole qui ne s’est attardée que sur le « latino » en vue du club, Javier Pastore. Mais sans aucune comparaison avec la folie suscitée par Luis Fernandez à partir du moment où il a posé le pied à l’aéroport de Bilbao dans la matinée… Le sélectionneur d’Israël a posé ses valises dans le quartier de San Mamés : hôtel, restaurant, émission, match, tout, sauf la soirée promise par ses amis dans les rues animées de la ville, se fera autour de la « Cathédrale ».
Il lui a suffi de traverser la rue de l’hôtel vers le stade pour se faire accoster par plusieurs personnes. Plus de dix ans après ses exploits avec l’équipe, un ouvrier du chantier de la nouvelle enceinte, promise au public en 2013, le salue. Après ces premières effusions, Luis rentre chez Javi, qui tient le « Jan Toki ». C’était la cantine du Français. Le patron lui tombe dans les bras : « C’est le plus grand entraîneur du monde ! » De l’Athlétic, avec Javier Clemente, sûrement. Luis est conduit dans une petite pièce du fond. Table ronde, on le régale : tapas, gambas, escargots, et ces petits piments verts dont il raffole ; il en ramènera un sac avec lui. Au mur, des photos ; Luis y figure en très bonne place.
La radio Cadena Ser le harponne en plein repas
On lui ouvre ensuite le stade pour y réaliser son émission quotidienne sur RMC, Luis Attaque. L’enceinte de 40 000 places, située en pleine ville, est vide. L’ancien international s’installe dans la cabine radio qui surplombe le terrain. Au micro, il raconte ses exploits face au grand Real. Sa voix se répand dans San Mamés. En bas, le jardinier qui bichonne la pelouse en vue du match contre Paris lève le nez et s’arrête. La voix de Luis est reconnaissable entre mille. « Ici c’est à l’Anglaise, le public est tout près des joueurs et l’ambiance est énorme », se souvient l’ex-joueur de l’AS Cannes. Les médias espagnols ne quittent pas la guest-star d’une semelle. Déjà chez Javi, la radio Cadena Ser l’avait harponné en plein repas. Cuatro TV l’attend de pied ferme, et caméra au poing, sur la pelouse. Quelques heures plus tard, il vivra le match dans la petite corbeille VIP. Ensuite, il ira faire les bars avec ses amis de Bilbao. « Ici, je me sens fort », tonne-t-il. On ne saurait le contredire.