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Cheyrou : « On a hâte d’affronter Benfica »

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Après le match nul (1-1) concédé dimanche face à Lorient, l’OM espère rebondir dès jeudi sur la pelouse de Benfica, en 8e de finale aller de la Ligue Europa. A l’image de son milieu de terrain Benoit Cheyrou, le club phocéen aborde ce prestigieux déplacement avec gourmandise.

Benoit Cheyrou, comment analysez-vous le match nul de dimanche face à Lorient (1-1) ?
On a manqué d’efficacité, tout simplement. Le gardien (Fabien Audard) a aussi fait une superbe partie en face. Il faut lui tirer un coup de chapeau. Les résultats des autres rencontres font que ça ne bouge pas trop au classement. Personne ne sort gagnant de cette journée. De toute façon, on se concentre sur notre parcours. Comme depuis le début de saison. On regardera le classement lors de la dernière journée. On a pris du retard en première partie de saison. Là, on était sur une bonne dynamique. Elle n’est pas cassée. Il y a des matches importants qui vont arriver. Il faut vite regagner des points. On ne doit pas cogiter.

A commencer par un déplacement sur la pelouse de Benfica, jeudi en huitième de finale aller de la Ligue Europa…
Ça va être un match très compliqué face à une équipe redoutable. C’est excitant. On est tous content de disputer des matches européens. C’est pour ça qu’on joue au football. C’est un plaisir. On va tout faire pour ramener un résultat de Lisbonne.

Que vous inspire cette équipe ?
Ils ont de très bons attaquants avec Di Maria, Saviola, Aimar. Derrière aussi avec leurs internationaux brésiliens. On connait cette équipe même si elle peut-être moins prestigieuse ces dernières années. Ça reste une des meilleures équipes d’Europe. A nous d’être rigoureux pour essayer de ne pas prendre de buts et d’en marquer un à l’extérieur. Pour ça, on peut se servir du match contre Lorient comme d’une petite leçon. Il y a des choses qu’on doit corriger. En Coupe d’Europe, chaque détail coûte plus cher qu’en championnat.

La dernière confrontation entre l’OM et Benfica, lors de la Ligue des Champions 1989-1990, s’était soldée par une élimination marseillaise suite à une main de l’attaquant angolais Vata. Cet épisode évoque-t-il quelque chose pour vous ?
Oui je m’en souviens. C’était la belle époque de Benfica. On écoutait le match à la radio avec mon frère (il avait alors 9 ans ndlr). Forcément, on a vécu un sentiment d’injustice par rapport à ce but de la main.

Vous sentez-vous prêt à défier Benfica ?
Bien sûr. On est prêt. On a progressé depuis le début de saison. On a joué de gros matches européens en Ligue des Champions contre le Real ou le Milan. On hâte d’affronter Benfica. Le coach nous a dit que c’était une équipe redoutable. Avec de grosses individualités. Et un quatuor offensif impressionnant.

Comment s’est déroulée votre première convocation en équipe de France face à l’Espagne la semaine passée ?
Jusqu’au match, tout s’est très bien passé. J’ai été bien accueilli. Ça a été une belle expérience. Maintenant, c’est sûr que le résultat est frustrant (victoire de l’Espagne 2-0 ndlr). Tout comme la manière et l’ambiance dans le stade. A titre personnel, j’aurai bien aimé rentrer et participer, surtout que c’était un match amical. Mais ça restera une expérience positive. Et puis je ne pense pas que ce match soit décisif pour aller à la Coupe du Monde. Ce qui va l’être, ce sont nos performances en club dans les prochaines semaines. Après c’est le sélectionneur qui fait des choix. On est obligé de les accepter et de les respecter.

La rédaction